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Extorsion de fonds, usurpation de fonction, violation de domicile… : Le tailleur « policier » entrait dans les maisons pour racketter les gens

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Wally Diouf a vraiment du toupet. Tailleur de son état, le jeune homme qui a certainement un faible pour les hommes en tenue n’a trouvé rien de mieux à faire que d’entrer dans les maisons des honnêtes citoyens, pour se présenter comme un policier afin de les racketter. Mal lui en a pris, puisqu’il est finalement tombé.

L’adage selon lequel “tel est pris qui croyait prendre”, peut bien s’appliquer à Wally Diouf. Celui-là même, qui, se prenant pour un policier, est même allé jusqu’à faire des prétendues perquisitions dans les maisons qu’il ciblait. Un modus operandi pour extorquer des fonds aux honnêtes citoyens. Mais comme toute chose a une fin, il est tombé, lors de sa dernière opération « commando ». Jugé devant la barre du tribunal de grande instance statuant en matière de flagrant délit, pour usurpation de fonction, extorsion de fonds, violation de domicile et détention illégale d’arme, Wally Diouf va devoir passer les six prochaines mois en
prison. Agé d’une vingtaine d’années, Wally Diouf, tailleur de son état, a nié toutes les accusations qui lui sont reprochées. Ce, même si dans l’accusation, ses victimes ont été catégoriques. A la barre, il a souligné que le jour des faits il bossait jusqu’à deux heures du matin. Et c’est au moment où il était en train d’attacher mon chien, qu’il a aperçu une personne suspecte entrer dans la maison voisine. C’est ainsi, dit-il, qu’il l’a suivie. Et une fois sur place, il dit avoir rencontré une autre sur place. Et lorsqu’il a fait part de la situation à ce dernier, dit-il, ils ont tous les deux visité les appartements qui se trouvaient dans la maison en
question. Des recherches qui les ont menés jusque dans la chambre de Mariama Dalanda Diallo.
Ayant trouvé l’homme suspect dans la chambre de cette dernière, le mis en cause explique avoir également vu des armes blanches dans la chambre en question et une arme à feu sur place. Ce qui, du moins a confirmé ses soupçons. Selon lui, lorsqu’il a demandé à la jeune dame les raisons de la présence de cet individu sur place, cette dernière lui a rétorqué
qu’il était son amant. Seulement, selon Mariama Dalanda Diallo, la réalité en est tout autre. Selon elle, lorsque ce dernier est entré dans sa chambre sans crier gare, il a dit : « C’est la police ». C’est ainsi poursuit la jeune dame que le visiteur particulier leur a expliqué la raison de sa présence sur les lieux. Voulant toujours justifier sa présence dans la maison de ses victimes, le mis en cause qui voulait se tirer d’affaire a également souligné qu’après cette visite chez la jeune dame qui habite au 1er étage, il est monté au deuxième pour visiter un autre appartement. Mais selon les victimes, lorsque le faux policier, qui portait un tee-shirt de policier, a fait irruption chez eux, il y a commis des vols puisqu’il a mis la main sur les armes (les couteaux), des bracelets, des téléphones entre autres qui se trouvaient sur place, avant de réclamer à l’amant de Mariama Dalanda, Alpha Diallo, la somme de 6000 francs Cfa, ce que ce dernier a catégoriquement refusé de donner.
Dans son réquisitoire, le ministère public a noté que les faits sont constants. Toutes choses qui font qu’il a requis à l’encontre du mis en cause, deux ans dont un an ferme. Pour sa part l’avocat de la défense a indiqué des incompréhensions dans ce dossier, car le fait de porter une tenue de policier, ne veut pas dire qu’il est policier. Ce qui fait qu’il a plaidé pour une application bienveillante de la loi pénale.
Finalement, après délibéré, le tribunal a déclaré Wally Diouf coupable, avant de le condamner à deux ans dont 6 mois fermes.

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