Le Sénégal connait ses adversaires de poule pour la prochaine CAN U20 qui se tiendra en 2017 en Zambie (26 février au 12 mars). Les hommes de Joseph Koto croiseront le Cameroun, le Soudan et l’Afrique du Sud.
C’était connu d’avance, le Sénégal tête de série de la poule B grâce à sa médaille d’argent décrochée en 2015 combinée à l’absence du tenant du titre, le Nigeria, a évité le pays organisateur la Zambie. «Un avantage», selon le sélectionneur des U20 sénégalais, Joseph Koto. Son équipe tombe toutefois sur le Soudan, un surprenant novice qui a éliminé le Nigeria, sextuple champion d’Afrique.
Défait à Khartoum (2-1) au match aller, les Soudanais sont allés arracher la qualification au Nigeria en s’imposant (4-3) à l’issue d’un match plein de rebondissements. Ce sera leur première dans cette compétition depuis la première organisation d’une phase finale de la CAN U20 en 1991. outre le Soudan, il y aura aussi le Cameroun comme adversaire du Sénégal. Les Camerounais ont raté les deux dernières éditions du tournoi mais restent une valeur sûre dans cette catégorie. Vainqueur en 1995, ils ont terminé quatre fois à la 2ème place et une fois à la 3ème. Pour se qualifier à Zambie 2017, le Cameroun a écarté de sa route le Zimbabwe (3- 0 et 0-0) puis la Libye (3-0 et 0-1). Le dernier adversaire, Afrique du sud, même s’il n’a jamais été sacré, est devenu un habitué de ces joutes. Quatrième en 2009, sa meilleure campagne est une finale perdue en 1997. Durant les éliminatoires, les Sud-Africains n’ont encaissé aucun but. Ils ont éliminé la Namibie (2-0, 0-0) puis le Lesotho (3-0, 2-0).
Composition des poules
Poule A : Zambie, guinée, Égypte, Mali
Poule B : Sénégal, Soudan, Afrique du sud, Cameroun
REACTIONS… REACTIONS…
JOSEPH KOTO, COACH DES U20 : «ce n’est pas un groupe facile»
«Contrairement à ce que pensent les gens, ce n’est pas un groupe facile. Il n’y a jamais de groupe facile. Toutes les équipes travaillent pour arriver à ce niveau. Le Soudan a éliminé le tenant du titre, le Nigeria ; le Cameroun est un grand pays de football et l’Afrique du Sud également. Maintenant, j’avoue que c’est un avantage de ne pas être dans la poule du pays organisateur. C’est en se préparant très bien que l’on pourra atteindre notre objectif. Certains joueurs sont en train de voyager. Mamadou Diarra est en Turquie, Ibrahima Ndiaye en Égypte, Moussa wagué en Belgique et Moussa Ba en Espagne, le mieux serait qu’ils puissent participer à la préparation de l’équipe. C’est aux dirigeants de négocier leur libération. on suivra tout joueur sénégalais susceptible de nous apporter un plus. Des tournois comme celui que nous avons disputé au Qatar sont toujours bénéfiques. Il était très relevé avec de très bonnes équipes même si au Sénégal, les gens ont tendance à croire qu’à chaque fois que l’on gagne, c’est parce qu’en face les adversaires n’étaient pas d’un très bon niveau. Il faut vraiment avoir plusieurs matchs amicaux à l’extérieur et continuer les regroupements périodiques. Ce qu’il ne faut pas négliger, c’est aussi la supervision des adversaires.»
MBAYE DIOUF DIA, CHARGÉ DES PETITES CATÉGORIES FSF : «on a un nouveau statut et on va l’assumer»
«Cette CAN U20, nous allons l’aborder en qualité non pas d’outsiders mais de favoris. Pour la simple et bonne raison que nous sommes vice-champions d’Afrique en titre et 4ème au plan mondial. Ce qui n’est pas négligeable. Nous n’en sommes plus à un stade où nous nous faisons du souci d’être tombés sur telle ou telle équipe. Dorénavant, ce sont les adversaires qui se font du souci d’avoir à croiser le fer avec nous. Pour le tirage, nous étions tête de série ; ce qui nous a permis d’éviter le pays organisateur. Mais cela signifie aussi que nous ne sommes pas des outsiders pour ette CAN 2017 en Zambie. Et ce nouveau statut nous allons l’assumer. Il est clair que l’opposition dans notre poule est de qualité. L’Afrique du Sud commence à être un habitué, elle était au Sénégal en 2015. Le Cameroun et le Soudan font d’énormes efforts dans le football des petites catégories. Au total, à part le Nigeria et le ghana, nous avons les meilleures nations en Zambie. Nous allons donc, avec le ministère des Sports, le président Augustin Senghor, le staff et l’ensemble des parties prenantes définir un programme de préparation idoine afin de mettre tous les atouts de notre côté».
MOHAMED ABDALLAH, SUPERVISEUR DES SÉLECTIONS DU SOUDAN : «il est normal d’envisager la victoire»
«Nous sommes tombés dans le groupe le plus fort avec le Sénégal, le Cameroun et l’Afrique du Sud. Lors des qualifications nous avons créé une grosse surprise en sortant le Nigeria. on ne nous donnait pourtant aucune chance de renverser le crack africain. L’heure est bientôt venue de nous mettre sérieusement au travail. C’est sûr que notre performance lors des éliminatoires a suscité un rebond d’intérêt pour notre équipe junior. C’est très important de revenir dans ce grand rendez-vous des jeunes que nous avions gommé depuis trop longtemps. Aujourd’hui il y a comme un frémissement très encourageant. Maintenant quand on va en phase finale il est normal d’envisager la victoire et de le dire.»
(Source CAF)
