Dix ans de travaux forcés. C’est la peine qui a été infligée, hier par la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar au «modou-modou», Sada Dieng et ses co-accusés. Ils sont impliqués dans une affaire de trafic international de drogue.
Les Sénégalais vivant en Europe, particulièrement en Italie, sont souvent cités dans des affaires de drogue. Pour d’aucuns, nos compatriotes sont des dealers notoires dans ce pays d’Europe. A tort ou à raison ? Mais ce qui est sûr, lundi dernier, des Sénégalais ont été attraits à la barre de la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar pour association de malfaiteurs et trafic international de cocaïne. Le «modou-modou», Sada Dieng, originaire de Louga, par ailleurs principal acteur dans cette affaire, a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Ses co-inculpés, Alé Mbéry Lô et le Nigérian, Innocent Udek Bumane, ont aussi écopé de la même peine. En plus d’une interdiction séjour pour une durée de 10 ans contre le Nigérian et une amende de 24 millions de francs pour chacun d’entre eux. Le présumé cerveau de la bande, un certain Oumar Lô, a été condamné par contumace à 20 ans de travaux forcés. Le mandat d’arrêt lancé contre lui a aussi été confirmé par la chambre.
Les faits remontent à décembre 2010. En effet, tout est parti d’une information de la police italienne à l’endroit de leurs homologues sénégalais sur l’existence d’un intense trafic de drogue entre Dakar et l’Italie. L’homme, qui serait au cœur de la transaction du produit prohibé, n’est personne d’autre que le nommé Oumar Lô résidant chez les voisins français. Son acolyte, Sada Dieng, en vacances au Sénégal, a aussi les mains liées, selon toujours la police italienne. Alors munie de toutes ces informations, la police sénégalaise met en place une filature autour du suspect Dieng. Ses moindres mouvements sont sous surveillance.
Inconscient du plan tracé par les policiers, Sada va ingurgiter 35 boulettes de cocaïne d’un poids de 430 grammes sur instruction de Innocent qui agit sur ordre de Oumar Lô depuis l’Italie. Arrêté à l’aéroport après les formalités d’avant embarquement, il sera soumis au test d’urine. Test confirmé par les analyses du Laboratoire national d’analyse de drogue de la police de même que la radiographie de l’abdomen effectuée à l’hôpital Principal. Résultat : une présence de cocaïne dans le ventre.
Soumis aux questions des enquêteurs, Sada Dieng n’a pas mis du temps pour dénoncer Innocent, qui lui aurait remis la drogue moyennant la somme de 4 mille euros pour le compte de Oumar Lô. Révélation que le Nigérian a rejetée en bloc à la barre. Il a nié toute implication dans cette affaire, même s’il a reconnu les faits auparavant, selon le juge.
Quel est le rôle joué alors par Alé Mbéry Lô ? Selon Sada, après qu’il a eu du mal à avaler le restant des boulettes au nombre de 8, il les avait retournées à Alé, frère de Oumar. Toujours sur ses ordres à distance. Avant que celui-ci ne lui remette la somme de 150 mille franc Cfa pour son billet d’avion.
Devant les juges, Alé a reconnu avoir remis la somme de 8, 250 millions de francs Cfa à Innocent de la part de son frère. Toutefois, il a dit n’avoir pas cherché à comprendre à l’époque à quoi étaient destinées toutes les deux remises.
A l’exception de Sada qui a demandé pardon à la chambre criminelle pour «la faute commise», tous les deux ont changé de version, même s’ils auraient reconnu les faits à l’enquête préliminaire et pendant l’instruction. Les condamnés ont 15 jours pour faire appel de la décision rendue par la chambre criminelle, qui s’est ouverte lundi dernier.
Trop de fautes. Aucune maitrise de l’utilisation des temps du passé et des indicateurs de temps alors que c’est la base du récit et une des bases du genre journalistique. Franchement, la formation doit être revue fondamentalement parce qu’on a beau le nier, sans une conjugaison parfaite et sans une maitrise des indicateurs et des connecteurs logiques, guère de bon récit et guère de bon journaliste. A bon entendeur …