«A chaque fois que nous avons des informations sur une entreprise, nous sommes obligés d’aller faire des contrôles.» C’est la réponse du directeur général des Impôts et domaines pour clore le débat sur les accusations de harcèlement faites par certaines entreprises. Cheikh Ahmed Tidiane Ba a assuré que la Dgid «se bat pour qu’il y ait une rationalisation des exonérations fiscales. Il est possible qu’il y ait des dépenses fiscales qui n’ont pas eu l’impact souhaité».
La Direction générale des impôts et domaines (Dgid) ne harcelle pas les entreprises pour atteindre ses objectifs. L’assurance est de son directeur général. Cheikh Ahmed Tidiane Ba explique que la structure fait des contrôles sur la base des informations qu’elle reçoit. Ainsi, il réfute l’idée selon laquelle la Dgid considère les entreprises comme une vache à lait. «A chaque fois que nous avons des informations sur une entreprise, nous sommes obligés d’aller faire des contrôles. Les vérifications sont espacées. Elles se font tous les 4 ou 5 ans», a-t-il servi comme explication.
Profitant de la présence des médias, il a voulu recadrer le débat sur les 500 milliards Cfa estimés de manque à gagner pour l’Etat sur l’exonération fiscale. Il informe : «Il y a un amalgame qui est souvent fait. Elles ne profitent pas toujours aux entreprises. Vous et moi en profitons. Sur les factures d’électricité ou de la Sde, vous voyez souvent des tranches qui sont exonérées. Elles sont prises en compte dans les dépenses fiscales, il faut le rappeler. Grâce aux études que nous avons faites, nous estimons les exonérations à 500 milliards. Nous nous battons pour qu’il y ait une rationalisation des exonérations fiscales. Il est possible qu’il y ait des dépenses fiscales qui n’ont pas eu l’impact souhaité.»
Ces propos ont été tenus lors de la cérémonie d’ouverture du Hackathon, organisé par la Dgid et le Fonds monétaire international (Fmi). Réunissant en 48 heures 90 experts provenant de 21 pays, cette manifestation, première du genre dans le monde sur le secteur de la fiscalité, a pour thème «L’innovation technologique au service de l’administration fiscale». Le Hackathon sera axé sur l’identification des solutions pour renforcer l’efficacité de l’Administration fiscale au profit des usagers et des pouvoirs publics. Les solutions innovantes attendues devront concerner les relations entre l’Administration fiscale et ses usagers en développant des systèmes intégrés de gestion des taxes. Cela entre dans le cadre de la modernisation de la Dgid. C’est ainsi qu’un système de sms est déjà mis en place, s’en suivra un centre d’appel pour faciliter l’accès à l’information de l’usager. Et le 1er janvier prochain, la déclaration et le payement d’impôt pourront se faire en ligne.
Il faut trouver une période sabbatique pour les entreprises et sociétés qui déclarent régulièrement leurs impôts.Cela permettra à la DGID de mobiliser toutes ses ressources pour débusquer celles qui se font des milliards dans l’informel.Ceci est le premier pas vers la matérialisation de la nouvelle philosophie du Directeur Général des Impôts et domaines.
Je l’ai écouté et compris qu’il sait ce qui se passe et quelles sont les solutions.
Au Sénégal nous n’avons dans le court terme qu’un seul défi:l’élargissement de l’assiette fiscale.
Nous entreprises et sociétés qui déclarons régulièrement nos impôts en avons marre d’être honnête à cause de l’impunité.
PS:Monsieur Le Citoyen Cheikh A.T. BA vous n’avez pas besoin de gérer une quelconque carrière administrative, faites ce que vous avez à faire, votre compétence vous mènera plus plus loin que vous ne pensez.