Pour la première de Georges Leekens depuis son retour, l’équipe d’Algérie s’est inclinée au Nigeria (1-3) pour la deuxième journée des qualifications pour la Coupe du monde 2018. La Russie s’éloigne pour des Fennecs sans défense.
Le match : 3-1
Après un décevant match nul à Blida face au Cameroun, l’Algérie devait absolument ramener un résultat du Nigéria pour espérer finir en tête du B et se qualifier pour la Coupe du monde 2018 en Russie. Une mission compliquée face à une équipe qu’elle n’avait plus battue depuis 1990, et sur son terrain depuis trente-cinq ans. Les Fennecs ont trouvé le moyen de se rendre les choses encore plus difficiles en encaissant un premier but de Victor Moses dès la 25e et un second encore plus évitable, signé de l’autre Nigérian de Chelsea John Obi Mikel, juste avant la mi-temps (2-0, 42e).
Trop stériles, les Algériens n’ont pas su revenir après le joli but de Nabil Bentaleb (2-1, 67e), ne se procurant qu’une seule véritable occasion d’égaliser, sur un joli coup franc de Saphir Taïder qui frôlait le poteau (81e). Mais c’est finalement Moses qui s’offrait un doublé dans les arrêts de jeu au terme d’une attaque une nouvelle fois trop tranquille pour les Nigérians (3-1, 90e+2).
Le joueur : Bentaleb marque encore, mais pas assez
Il s’est découvert depuis le début de la saison des qualités de buteur que lui-même ne souçonnait pas. D’une superbe frappe du gauche de vingt-cinq mètres, après un décalage de Riyad Mahrez, le milieu relayeur prêté par Tottenham à Schalke a marqué son sixième but de la saison, après les quatre inscrits en Bundesliga et un autre en Ligue Europa. Mais son raté de la 37e, alors qu’il s’était retrouvé seul face à la cage de Daniel Akpeyi après un bon service de Yacine Brahimi, a coûté l’égalisation à l’Algérie. Cinq minutes plus tard, Obi Mikel doublait la mise.
Le fait : Leekens va devoir se trouver une défense
L’Algérie a des artistes devant, mais ils vont devoir être bien plus efficaces si les défenseurs font autant de cadeaux à chaque match. Sur le premier but, Moses a ni plus ni moins fait un une-deux avec… Hichem Belkaroui, le joueur de l’Espérance de Tunis, qui a parfaitement remis le ballon à son adversaire plein axe. Sur le second, c’est son compère de la charnière, l’ancien Rémois (désormais au Betis Séville) Aïssa Mandi, qui couvre inexplicablement Obi Mikel. Une action absurde sur laquelle tout le monde s’est arrêté quelques secondes, y compris le capitaine nigérian, tant il semblait ne pas y croire. Boudé par la Fédération pour avoir raté les Jeux, le Rennais Ramy Bensebaïni devient plus que jamais une alternative.
lequipe.fr