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Programme bonne gouvernance : Vers un début de solution à la question du foncier

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Thiès a été, hier, le lieu de convergence de l’ensemble des représentants des collectivités cibles du programme bonne gouvernance. Lequel programme, sous l’égide du Forum civil, en collaboration avec la fondation autrichienne Welthauss, organise depuis quelques jours des fora sur la gouvernance foncière. La rencontre de Thiès se veut ainsi une journée de partage sur les leçons apprises et les bonnes pratiques, que le programme a concoctées pendant des mois.

Épineuse question qui crée souvent des heurts entre populations et autorités locales, le problème du foncier est-il en train de connaître un début de solution ? En tout cas, c’est l’impression qui se dégage avec la mise en place par le Forum civil, du centre d’assistance juridique et d’action citoyenne du programme «Bonne gouvernance foncière». Ce qui est une suite logique d’un long travail, d’après le coordonnateur national du Forum civil.
Selon Mouhamed Mbodj, «l’origine du dysfonctionnement sur le foncier est en rapport avec les grands projets de l’Etat qui n’ont pas eu le temps d’être bien cernés. Ce qui a créé toutes ces conséquences dans le secteur de l’agriculture que les populations payent en retour». Aussi, revenant sur l’objectif de ce programme, il a indiqué que c’est pour «ramener le dialogue autour de ces problèmes qui ont été recensés mais aussi de sonner l’alarme sur le mode de gouvernance des grands projets de l’Etat, pour qu’il y ait plus d’écoute, plus de participation».
«Que les communes s’approprient le projet. On prend des décisions depuis le haut, avec des centaines de milliards derrière et on oublie les conséquences humaines. Certains constitutionnalistes sont allés jusqu’à dire est-ce qu’il ne faudrait-il pas faire un mandat unique de 7 où 8 ans et enlever la contrainte de temps aux décideurs, afin qu’ils arrêtent de bousculer l’équilibre des communautés. Mais globalement, il faut constater qu’il y a un grand écart entre le temps du mandat et le temps du développement. Et cela entraîne beaucoup de conséquences négatives sur le vécu des populations», a-t-il expliqué.
Ainsi, M. Mbobj trouve-t-il qu’il faut des passerelles pour réussir le dialogue pour que la continuité des affaires du développement puissent s’opérer. «Nous pensons qu’il faut des comités permanents au niveau local avec des articulations au niveau national pour une élaboration et la construction de ces grands projets qui impactent positivement les populations à long terme mais désorganisent la vie des communautés à la base dans le court terme», a-t-il précisé.

(Source : Le Populaire)

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