Le président angolais José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis trente-sept ans, ne sera pas candidat à un nouveau mandat à la tête du pays lors des élections générales de 2017, a annoncé vendredi soir la radio officielle.
José Eduardo dos Santos, âgé de 74 ans, va céder sa place à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) à l’actuel ministre de la Défense João Lourenço, a précisé à l’AFP un membre du comité central du parti, João Pinto.
La Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais précise que le poste de chef de l’État revient au chef du parti qui remporte les élections législatives.
Suspens savamment entretenu
Lors d’un discours devant son comité central, Dos Santos a officiellement lancé vendredi 2 décembre la campagne de son parti pour les élections de 2017 sans toutefois y préciser s’il serait candidat à un nouveau mandat. Le communiqué officiel du MPLA publié à l’issue de cette réunion n’a pas non plus évoqué sa succession, mais à l’issue de sa lecture, la radio nationale a mis fin au suspens en précisant – et en citant des sources internes au parti- que l’actuel ministre de la Défense avait été désigné pour lui succéder.
Dans la foulée, João Pinto a confirmé à l’AFP que « le président José Eduardo dos Santos ne sera pas candidat » à sa succession à la tête du pays. Le nom de João Lourenço, qui avait été nommé vice-président du MPLA en août, sera officiellement dévoilé lors du 60e anniversaire du parti le 10 décembre, selon cet élu.
Rumeurs sur la santé du président
Le chef de l’État avait été réélu en août à la tête du MPLA. Il avait semé le trouble en affirmant en mars qu’il quitterait le pouvoir en 2018, un an après les prochaines élections.
Mais depuis plusieurs semaines, l’Angola bruissait de rumeurs sur l’état de santé du président, qui laissaient entendre qu’il s’apprêtait à prendre sa retraite politique.
jeuneafrique.com