Au PS, depuis la perte du pouvoir en 2000, on assiste à l’épanouissement hideux des trahisons, à la marche triomphale des traîtres et à la honteuse éclosion des conspirations. Et les auteurs sont de tous les camps, de celui de Khalifa Sall comme celui d’Ousmane Tanor Dieng.
Les uns veulent demeurer dans le Macky et s’y assouvir. Ils veulent surtout jouir des privilèges, et du parti, et de l’internationale socialiste. Les autres veulent conquérir eux-mêmes le pouvoir. Ils refusent de s’assujettir à une coalition qui les annihilerait sous l’autorité d’une force présidentielle adverse qui indique la voie à suivre. C’est alors la guerre !
Et cette guerre est infâme, étant une lutte politicienne où des responsables socialistes qui sont avec Khalifa Sall piaffent sous tous les cieux face à des ruffians qui sont avec Ousmane Tanor Dieng, qui se singularisent par d’impertinentes insanités.
Des turpitudes devant lesquelles fléchirait un butor qui diabolise le SG national de son parti aux stupidités devant lesquelles flancherait un cynique SG de parti qui fomente un châtiment judiciaire contre des camarades qui le combattent, le PS offre plus que jamais une image avilissante qui l’ensevelit.
C’est la fin de l’histoire !
Toute l’épopée historique du parti s’effondre des mains d’héritiers boulimiques que rien n’assouvit malgré une quarantaine d’années de gouvernance juteuse. La haine y a élu domicile. Les idéaux sont trahis. La vision socialiste est mise dans l’abîme. On y donne le sceptre à la calomnie. La Maison du Parti, elle-même, autrefois mythique et ancien logis de militants convaincus et solidaires, même dans les antagonismes internes, ressemble à une vieille libellule au crâne saignant et ouvert comme un bois qui se fend.
Un coup d’Etat politicien y est fomenté. Il perce de la forge de la Tanorie avec des compères adoubés. Et chaque aigrefin de ces acolytes s’érige en juge égaré qui retrousse lestement ses simarres. Entre cette Tanorie et ce Khalifat qui s’opposent, ne s’agitent que des routiers, des condottieri et des boucaniers qui s’invectivent en sabrant les règles des statuts du parti, en oblitérant le droit des militants et en colmatant même la loi de la République.
Les fondateurs comme Senghor et leurs substituts comme Diouf sont trahis par leurs héritiers, avec l’ancienne complicité de ceux qui constituent aujourd’hui le camp antinomique qui combattent Monsieur Tanor. En conséquence, avec les querelles de leadership menées sur fond de haine et d’antipathie, le PS subit la tragédie d’exister sans vivre. Il exhale l’épilogue politico-judiciaire d’une agonie qui a commencé avec Ousmane Tanor Dieng. Abdou Diouf, dans son intimité parisienne, est animé de regret. Sans le vouloir, il a tué le PS en 1996 et a le cœur meurtri avec ce spectacle.
Ce que Tanor ignore
La plus grande erreur de Ousmane Tanor Dieng, homme de pouvoir, est d’ignorer que le PS n’est une propriété privée ni de Nguéniène, ni de Louga, ni de Dakar, ni de Mermoz, ni de Médina encore moins de Dalifort. Le PS est le produit accumulé des combats anticoloniaux ; il est la somme du labeur des générations qui se sont succédé de 1948 à nos jours ; il est un appareil historique autant qu’un résultat politique. Mais à cause de lui, ce PS ne fait plus partie du climat actuel de la civilisation. Des pratiques fourbes, antipathiques, féroces et abjectes sont devenues ses signes identitaires.
Et pourtant ! Un parti n’est crédible que si d’un côté, il s’identifie avec ses idéaux et de l’autre avec le peuple au nom de qui il prétend agir. Ce n’est plus le cas du PS. Ce parti n’a plus d’avenir. Abdou Diouf l’a mis dans le désastre en mettant à profit son pouvoir d’Etat d’alors pour imposer Ousmane Tanor Dieng que des ruffians dont Khalifa Sall lui-même applaudissaient pour qu’il gravît la sublime cime de la puissance politique nationale.
Aujourd’hui, après la calamité des vagues de défections et de démissions et la détresse électorale à chaque Présidentielle, ce n’est point apocryphe de constater que Ousmane Tanor Dieng n’est pas un grand homme politique.
Depuis 1996, l’idéal militant au PS est mutilé. Les libertés sont prises au piège l’une après l’autre. L’accès même à la Maison du Parti est interdit à des responsables socialistes élus. Les réunions statutaires ne se tiennent plus ou sont tenues exceptionnellement, à l’insu des Tanorophobes.
Le PS a l’apparence du néant. Ayant plus d’hommes de pouvoir que d’hommes politiques qui savent mener les grands combats, ceux qui y mènent une lutte contre la confiscation du parti et son détournement dérangent. Et parce qu’ils dérangent, ceux qui se sentent importunés se donnent alors l’occasion de profiter des erreurs qu’ils commettent pour leur faire boire, jusqu’à la lie, toutes les agonies judiciaires de l’expiation !
Le Piroguier
REWMI.COM
Sublime analyse! Que le Sénégal soit rempli de têtes comme celle de l’auteur de cet article. Que c’est plaisant et agréable de lire un texte dont non seulement le style émerveille, mais également le contenu épouse entièrement la vérité.
Bravo Piroguier! Vivement l’avènement de plusieurs Piroguiers afin de faire traverser tranquillement ce peuple de cette mer dangereusement houleuse pour que tout le monde arrive à bon port, sain et sauf, y compris le PS qui est en passe de chavirer.
Moi je ne suis pas du PS, mais je suis meurtri par l’ image de Tanor haussant les épaules,bras croisés derrière Macky. Ces hommes n’ ont aucune dignité.
Khalifa n’ à autre choix que de sortir de rangs de l’ etablishment ,prendre son courage à deux mains pour combattre et sauver l’ idéal socialiste.
Quel coup de pagaie… Magistral!
Bravo et Merci Mr Le Piroguier
Le contenu est bon, l’analyse très pertinente mais il y a « abus lexical ». Les mots ont leur sens et certains sont inappropriés et ne servent qu’à bourrer et à alourdir et obscurcir le texte.
-« Les uns veulent demeurer dans le pouvoir et s y assouvir »? On assouvit un besoin, on ne s’assouvit pas.
-« ruffians » me parait trop dégradant pour qualifier nos politiciens, tordus c’est vrai mais pas débauchés ou accompagnateurs de prostitués quand même.
JE SAUTE POUR ALLER VITE.
-« ce n’est point apocryphe de constater que ousmane tanor dieng n’est pas un grand homme politique. » Apocryphe est un mot savant qu’on utilise pas pour des personnes, il a le sens de « caché » et son utilisation la plus constante concerne les évangiles apocryphes, évangiles cachés car condamnés par le Concile convoqué par Constantin où il a été retenu les 4 évangiles canoniques et où tous les autres avaient été déclarés impies.
-« ….toutes les agonies judiciaires de l’expiation ! »? qu’est ce que cela veut dire?
Je ne suis ni journaliste, ni professeur de français, mais je lis beaucoup et je sais décerner des textes écrits, un dictionnaire juste sous les yeux à la recherche de mots rares ou savants.
La beauté d’un texte est dans sa simplicité, à force de le « sophistiquer », on le rend abracadabrantesque.
Excusez mon pédantisme
Le Piroguier
Depuis le congrès sans débat, le PS continue de souffrir de la présence de Tanor Dieng. D’abord ce fut un légionnaire imposé par son frère légionnaire au sommet du PS, ensuite, aujourd’hui, c’est un légionnaire qui a reçu mission de déstabiliser le PS.
Ce tanor, j’ai pitié de lui
C’est du n’importe quoi.Dans ce pays on a tendance à croire que la seule chose qui vaille c’est de s’opposer au régime .On l’a vu du temps de Wade opposant toutes ses dérives que les gens acceptaient.Résultat,Wade au pouvoir ç’a été une catastrophe.Ce qui s’est passé au siège du ps est inadmissible.Dans n’importe quel pays de droit la justice se serait autosaisi pour trouver les coupables et les punir.La violence ne saurait être un moyen de régler des problèmes politiques.Malheureusement,nous sommes dans un pays d’hypocrites.Moi,je suis un socialiste de la première heure de la génération de Khalifa.J’ai toujours pensé que Khalifa commettait une erreur en s’entourant d’une bande de voyous.Malheureusement,dans ce pays,on aime la violence.Nos héros sont les lutteurs.
À double diouf et oui manette ta normalement d’engagement sont les pires calamités que le Sénégal moderne ait connu
Tanor ne fait suivre la logique de préserver les intérêts français dont Macky s’acquitte de la plus belle des manières. Tout le monde sait que tanor n’a jamais rien conquis, sinon c’est un éternel assisté parachuté par des lobbies obscures voire occultes, comme directeur des affaires présidentielles sous Diouf. Que faire de l’affaire Lamine DIACK ?