L’ancien Président tchadien, Hissein Habré, fait une nouvelle fois face à son destin. Ce lundi, s’ouvre son procès en appel. La chambre d’appel des Chambres africaines extraordinaires (CAE) va se pencher sur les atrocités commises sous son règne entre 1982 et 1990. Pour ce premier jour, il sera question d’abord de la lecture du rapport introductif du Président de la Chambre d’Assises d’Appel. Ensuite, les Conseils de l’appelant, notamment Hissein Habré, feront leurs observations.
Le mardi 10 janvier et les jours suivants, s’il y a lieu, à 09h, il y aura les observations des avocats des parties civiles. Elles doivent être suivies des répliques du Procureur général, puis des conseils des parties civiles. La défense va boucler. Cependant, il faut rappeler que la Chambre d’appel a rejeté, il y a quelques jours, les mémoires d’appel déposés par Hissein Habré. La défense réclamait, dans ces documents, l’annulation de la condamnation de Hissein Habré à la prison à vie, la comparution de l’actuel Président tchadien Idriss Deby et l’audition des principaux responsables de la tristement célèbre Direction de la documentation et de la sécurité (Dds), considérée comme la police politique du régime dirigé par Habré.
En première instance, Hissein Habré avait été condamné le 30 mai dernier à la perpétuité pour crimes contre l’humanité, de viol, crimes autonomes de torture, de traitement inhumain, d’esclavage forcé, d’exécution sommaire. L’ancien dictateur emprisonné à la prison du Cap Manuel a aussi été condamné à allouer des dommages et intérêts variant entre 15 millions et 20 millions de francs CFA.
Non satisfaits de la décision, ses avocats commis d’office ont interjeté appel. Le procès sera dirigé par le juge malien Wafi Ougadèye assisté de deux assesseurs sénégalais, Matar Ndiaye et Bara Guèye.
Source: EnQuête
Espérons que le sadisme des pourvoyeurs de légions ait été assouvi. Espérons que la torture infligée à cet ancien président africain a satisfait leurs cœurs. Espérons qu’ils soient contents de nous avoir prouvé, une fois de plus, qu’ils tiennent des présidents africains pour les venger de n’importe quel autre président africain s’ils le désirent et quand ils le désirent. Espérons qu’à la suite de toutes ces satisfactions ils donnent enfin l’ordre de le libérer.