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Coumba Gawlo Seck se dévoile: je n’ai pas de patience avec les hommes

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ous ses dehors austère et sévère, Coumba Gawlo n’en est pas moins une star au commerce facile. A travers cet entretien qu’elle a voulu nous accorder dans son studio flambant neuf, Rewmi Quotidien en a eu la preuve. Très à l’aise dans sa tenue décontractée, et sourire en bandoulière, l’interprète de «Ma Djin» a répondu sans tabous à toutes nos questions. De son enfance difficile à son statut actuel de star internationale en passant par ses rapports avec les hommes, tout y est passé. Entretien.

Rewmi Quotidien : Depuis qu’une certaine polémique est née de votre concert Afrik for Haïti vous n’avez plus jamais voulu en parler. Est ce à dire que vous l’avez enterrée ?

Coumba Gawlo : Afrik for Haïti n’est pas enterrée et ne sera jamais enterrée. Ça fait partie de mon histoire, de mon cursus, et j m’en réjouis encore. C’est un cursus honorable pour la bonne et simple raison que j’ai réuni les plus grands en Afrique. Etant la plus jeune, leur petite sœur comme ils m’appellent affectueusement, cette petite sœur a réussi quelque chose de grand. C’est rentré dans l’histoire. Afrik for Haïti fait partie de ma carrière. C’est un élément de ma carrière comme l’aurait pu être un autre succès.

Mais vous n’avez toujours pas encore tiré le bilan ?

L’album va bientôt sortir, je ne donnerais pas la date. Mais sachez d’ores et déjà que le bilan est très positif et très honorable. Lors de la sortie du single, on va en parler en long et en large, mais pas pour le moment.

Pour votre nouvel album ma djinn vous êtes revenue avec un tout autre style. Pourquoi un tel choix ?

«Ma djinn» rend hommage, le titre déjà est évocateur. A travers «Ma Djinn», j’ai voulu retourner à la source, rappeler l’histoire à la jeune génération. Les adolescents, les jeunes, beaucoup ne connaissent pas les personnages qui ont marqué l’histoire de ce pays. Les jeunes sont très versés sur les tic, le net etc. Et ils ont un peu tendance à oublier leur histoire. Les héros du Sénégal ne se résument pas seulement à Lat Dior, Alboury et consorts. C’est vrai que ce sont les figures marquantes mais, j’ai voulu également rendre hommage aux autres que les jeunes ne connaissent pas vraiment, comme Diéry Dior Ndella, Ndatté Yalla etc. Par ailleurs, j’ai voulu retourner a la source avec le traditionnel, le xalam, et puis surtout j’ai voulu retourner aussi à la pure tradition Gawlo, cette façon de chanter ça me touche et ça me donne des frissons. Je voulais me faire plaisir.

Le combat que vous menez pour la cause de l’enfance est connu de tous. D’où vient cet engagement ?

La création de mon association remonte d’il y’a quelques années. J’étais avec ma mère à Dahra Djolof en 1994, j’ai rencontré une fille, elle avait 14 ans, elle était très belle avec des yeux magnifiques, un teint clair qui renseigne sur ses origines peulhes. Elle portait un bébé sur son dos et avait l’air très fatiguée. L’enfant n’arrêtait pas de pleurer. J’ai demandé qu’on appelle la mère du bébé afin qu’elle vienne le calmer, on m’a dit que c’était l’enfant qui la portait qui était sa mère. Ce jour là, cette image m’a beaucoup marqué et elle continue de me marquer. J’ai pleuré. J’ai ensuite demandé qui était son mari, on m’a désigné un vieux de 70 ans. C’était trop choquant, imaginez une petite qui n’a pas encore vécu son enfance on l’oblige à être une mère, c’est scandaleux. C’est ainsi que j’avais pris l’initiative de créer cette association. Au-delà, aussi c’est lié à mon destin, car j’ai vécu des choses difficiles qui m’ont forgé. Quand je vois des gens se battre à la borne fontaine ça me rappelle mon enfance. Quand je vois également des jeunes filles vendre des beignets, ça m’en rappelle des souvenirs. Et plein d’autres choses. De la même manière que la chanson me donne du plaisir, je prends également du plaisir à aider les enfants, à aider et à donner du bonheur. C’est pourquoi j’ai institué le noël des enfants. Par la suite, il y’a eu les enfants de l’hôpital d’Albert Royer et puis de fil en aiguille l’association a grandi on a réalisé beaucoup de choses.

Vous aimez bien prendre soin de votre intérieur d’après ce qu’on voit…

(Rires) J’aime bien prendre soin de mon intérieur. J’aime beaucoup la décoration, les couleurs… Je suis contente quand je vois les choses bien rangées, bien ordonnées, j’aime bien quand la maison sent bon et quand elle est bien ordonnée, les jolis rideaux… J’adore le luxe (rires appuyés). C’est beau le luxe. (Elle reprend son air sérieux) mais pas le luxe extravagant, arrogant, insolent, j’éprouve du plaisir à ranger, à décorer, à dessiner. J’éprouve un plaisir immense à contempler la verdure, la nature. Je suis également très passionnée lorsque je m’occupe de mon jardin. Je me donne du plaisir, car j’adore les plantes. Je me mets d’habitude en tenue décontractée les samedis et je m’occupe des plantes. J’avais un alamandra à la maison, je m’en occupais comme si c’était une personne, comme si c’était mon enfant. Je la mettais dans un petit coin et je me réveillais chaque jour pour aller la regarder. Un jour j’avais envie de changer le cache-pot car il était grand, je voulais le mettre dans un autre récipient. Lorsque je l’y ai installé, un beau jour elle a commencé à se faner, les feuilles étaient mortes… J’ai appelé un ami pour lui dire que la plante a changé (rires), j’ai commencé à m’inquiéter puis je lai mis dans le salon tout en gardant espoir qu’elle va fleurir à nouveau, j’y croyais…

Et votre féminité dans tout ça ?

Je porte seulement une ceinture de perles, car je n’aime pas quand ça fait un peu trop de bruit. ca dérange. J’ai ma famille, ma mère ma meilleure amie, dimanche après midi on se retrouve souvent entre copines pour parler des mouches qui volent et du temps qu’il fait
(rire), on rigole on chahute.

Vous arrive t-il de parler des mecs ?

Ça nous arrive (rires) d’échanger des propos sur eux, sur ceux qui sont tordus, (éclats de rire) ceux qui sont beaux et charmants ou ceux qui sont gentils, car il y’en a qui sont vraiment gentils.

Vous êtes étiquetée comme une femme de caractère…

Je peux dire que je suis une bête du travail et je ne badine pas quand il s’agit du boulot. Je suis une personne qui ne sort pas beaucoup. Je ne suis pas trop boîte, je n’aime pas les mondanités. Le travail ne me permet même pas cela. Je suis quelqu’un qui a tout donné au travail. J’en ai même fait une religion. Et puis aussi je suis tellement passionnée par ce que je fais, je me sens tellement heureuse dans ce que je fais, je suis tellement heureuse quand j’écris des chansons. Je suis tellement occupée par mon travail que je n’ai pas de patience avec les hommes, et dès que ça commence à se compliquer je me dis oulala ça ne peut continuer ainsi et, de ce fait, je me retire.
Femme de caractère certes mais ca n’empêche pas qu’on ait un cœur, qu’on ait une sensibilité, qu’on ait des émotions. Le caractère c’est peut être lié à notre vécu, ce qu’on à eu à vivre comme expérience.

On dirait que les hommes vous fuient, vous leur faites peur ?

Il faut leur demander je ne sais pas moi. En tout cas si ca devait arriver un jour (le mariage) ça arrivera comme lettre à la poste.

Venons-en à la pluie de millions offerts par le Président Gambien Yayah Jammeh lors du Kanilai Festival…

(Éclats de rires).Amine. On ne peut pas empêcher les gens de parler, ce sont les aléas du métier. C’est le revers de la médaille comme on dit. C’est vrai que j’ai été en Gambie. Le président Jammeh m’a bien reçu, il a été très hospitalier, j’ai été séduite et touchée par sa simplicité, et le peuple gambien m’a accueilli à bras ouvert. Mais, les millions dont on parle, ce sont des rumeurs.

Le Sénégal ces temps ci a perdu des artistes de renom avec Yandé Codou Sène et Ndèye Khady Niang. Comment avez vous vécu ces pertes ?

C’est vrai qu’on a perdu des personnalités ces derniers temps. Yandé Codou d’abord a marqué la culture de par son talent, de par son charisme. Ndèye Khady avec qui j’étais très proche était également une icône. C’était une personne très vivante, là où elle était tout le monde se tordait de rire. Une personne chaleureuse et très généreuse. Je l’avais choisi pour mon clip « Sama Khel Sama Ndieguenay » car elle maitrisait son art et j’aime l’art. Or tout en Ndéye Khady était de l’art, chaque pas de danse était impressionnant chez elle. Lors du montage du clip on avait beaucoup de problèmes. Finalement j’ai failli dire aux gars « ne mettez que Ndèye Khady et enlevez les images où j’apparais, tellement j’étais séduite. Chaque mouvement était plus beau que l’autre. Et c’est cet aspect esthétique que je recherchais. Malheureusement c’est cela qui manque à la danse sénégalaise actuellement. Il n’y a plus de grâce, il n’y a plus de créativité encore moins d’originalité; ce qui faisait le charme de Ndéye Khady. Je demande à Dieu de l’accueillir dans son Paradis.

Est ce à dire que la manière de danser des Ndèye Guèye et consort n’est pas faite dans les règles de l’art d’autant que vous n’avez jamais fait appel à elles pour vos clips ?

Je les respecte, je les aime bien. Elles ont leur personnalité, elles sont sur des podiums. Et j’avoue même qu’elles viennent sur mes scènes. Ndèye Guéye a par exemple à l’habitude de venir sur mes scènes. Mais pour le clip « Sama Khel Sama Ndieguenaye », je voulais autre chose.

Dans le cadre d’Afrik for Haïti, d’aucuns vous ont condamné par ce que vous vous êtes engagés pour une œuvre de bienfaisance en faveur d’un pays étranger au moment où le Sénégal vit une crise à tous les niveaux. Les inondations sont là Coumba va-t-elle faire quelque chose en ce sens ?

Je ne vais pas trop m’attarder sur cette question. Ce que je peux dire c’est qu’actuellement il y’a de grandes choses que je prépare pour la banlieue dans le cadre de mon association. Je suis sénégalaise et je veux m’investir pour mon pays.

Peut-on s’attendre un jour à vous voir faire de la politique ou vous engagez dans ce sens ?

Il y’a politique et politique. Quand on s’investit pour son pays on fait de la politique, quand on mène de bonnes actions pours son pays également on fait de la politique.

Réalisé Par Charles Diop et Amadou Lamine Mbaye

rewmi.com

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour
    Je ne sais ou commencé car Coumba j’éprouve beaucoup de sympathie envers rvous. Vous ete une grande dame,genereuse et respectueuse, aimable si j’avais d’autre qualificatif je l’aurais dit.Je vous souhaite une longue vie et un bonne santé.Surtout je pris dieu pour qu’il te donne un bon mari qui t’aime boula yeureume ak sa diabote yawe li gaye deuf thie lou bakhe foc yalla faye la ko. ALAHOU MASSALY ALA SEYDINA MOUHAMADINE WA SALIME AMINE

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