XALIMA NEWS – Le procès sur la fusillade de la mairie de Sacré-cœur a démarré hier, dans une ambiance bon enfant, jusqu’au moment où le tonitruant Me El Hadji Diouf a fait son entrée. Laquelle a coïncidé avec l’interrogation de Barthélémy Dias par le parquet. A ce moment là, le substitut du procureur voulait savoir auparavant que si les personnes présentes aux abords de la mairie étaient du PDS. A cette question, Dias fils a répondu : « On cherchait à attenter à ma vie ». Le représentant insista : « Répondez-moi par oui ou par non ». Le maire n’a pas voulu se laisser faire. « Oui ou non, cela ne constitue pas une réponse explicite. Il y a eu une tentative d’atteinte à mon intégrité physique. Je ne suis pas un écolier, je suis prévenu. J’ai le droit de me défendre et je parle français », a-t-il martelé.
Là, son conseiller, Me Diouf s’en est mêlé. S’adressant au parquet, il a lancé : « Contentez-vous de la réponse de mon client. Après, vous en tirez toutes les conséquences ». La robe noire ne s’en est pas arrêtée là. Il ajouta : « Aujourd’hui, je vais éviter tout incident. Cependant, le parquet a un mauvais dossier. Il n’est pas le chef de l’audience. C’est une simple partie au procès. Il ne peut nous intimider. Un procureur qui se comporte de cette façon ne mérite aucun respect ». Le représentant du ministère public lui fera savoir qu’il était tout de même, une partie privilégiée.
Prenant la parole, le président du tribunal Ndary Diop a dégagé sa responsabilité. « Les réactions spontanées, aucun juge ne peut les gérer. Chacun doit garder son calme. Si vous voulez, nous allons continuer ce procés dans cette situation », a-t-il prévenu. En refusant de suspendre l’audience à la demande des avocats. Après cette mise en garde, le procès a continué sans incidents majeurs. comme quoi, un homme averti en vaut deux.
Par Mor DIOP (Stagiaire)