Candidat du Sénégal -et de la Cedeao- pour la présidence de la Commission de l’Union Africaine, le Pr Abdoulaye Bathily a été recalé, hier, lors du 28è sommet de l’institution continentale. Pourtant cité parmi les grandissimes favoris au poste, il a été sorti dès le 2e tour de ce scrutin remporté par l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad.
Il faut croire ce début de l’année 2017 refuse de sourire au Sénégal. Après l’élimination de notre équipe nationale annoncée pourtant parmi les favorites de la Can, le Sénégal vient de perdre un autre combat au niveau continental avec l’échec de son candidat à la course de la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Une autre désillusion qui pousse à réfléchir sur la vraie valeur de notre diplomatie, que nous n’arrêtons pas de chanter.
En effet, pour avoir présenté et porté un candidat, en la personne du Pr Abdoulaye Bathily, pour briguer le très stratégique poste, notre diplomatie a pris le risque de se faire laminer. Surtout que tout le monde sait que les relations ne sont pas au beau fixe avec nos voisins les plus proches.
«Vu l’importance des moyens humains, financiers et matériels mobilisés pour la campagne, c’est une vraie débâcle. Mais quelque part, il fallait s’y attendre. Comment convaincre l’Afrique de voter pour nous, si nous ne pouvons pas nous assurer les 15 voix de la Cedeao ou les 8 voix de l’Uemoa ? Cette candidature était presque de l’utopie», a lâché un diplomate sénégalais que nous avons contacté et qui a fortement requis l’anonymat.
Mais cette élimination prématurée -dès le 2e tour- du candidat du Sénégal est à mettre dans un contexte de frustration de beaucoup de pays membres qui, décidément, n’ont toujours pas pardonné à notre pays, qu’ils accusent d’avoir bloqué les travaux pour présenter son candidat, en juillet dernier, lors du 27ème sommet de l’organisation.
«Le Sénégal ne jouissait pas d’une bonne image à l’UA ces derniers mois, au regard des accusations de blocage dont il est l’objet depuis juillet dernier, quand la 27ème Conférence des Chefs d’Etat de l’UA avait échoué à doter l’organisation cinquantenaire d’un chef. Un certain nombre de pays de différentes sous-régions ont gardé une dent contre les Sénégalais au terme de ce scrutin improductif», a analysé un ancien responsable de l’Union Africaine.
Autre chose qui a joué en défaveur de la candidature du Sénégal et de son candidat, les multiples candidatures de pays de la Cedeao en plus à divers postes de l’Union africaine. En effet, il serait mal vu que le président de l’Union et le président de la Commission puissent venir de la même région. Ce cas, nous dit-on, est quasi impossible au sein de l’Union Africaine.
Les autorités sénégalaises ne pourront pas dire que «Les Echos» n’avait déjà eu à tirer la sonnette d’alarme. Parlant de la décision du Togo – pourtant membre de la Cedeao – de soutenir la candidature du Kenya, dans une de nos parutions passées, nous citions la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Gambie comme de voix qui pouvaient échapper au Sénégal. «(…) L’heure était donc grave, très grave, d’autant plus que Dakar semble vouloir faire cavalier seul, ce même si le Président Sall n’a pas lésiné sur les moyens pour battre campagne pour la candidature sénégalaise, allant même jusqu’à envoyer ses ministres en mission à travers le continent. N’empêche, on ne sait pas ce qu’on a fait à nos voisins», écrivions-nous dans «Les Echos» N°14 du samedi 17-dimanche 18 décembre 2016.
Notre inquiétude s’est bien vérifiée, puisqu’à aucun moment du vote, qui s’est fait à deux tours (pour ce qui concerne le candidat du Sénégal) tous les quinze pays de la Cedeao n’ont pas voté pour le Pr Bathily qu’ils avaient pourtant adoubé. Sinon comment comprendre que le score du Sénégalais n’a pas arrêté de baisser au fil du vote. En effet après le premier round, le Sénégal a obtenu 10 voix. Après le deuxième tour, la trahison s’est accentuée et notre pays s’est retrouvé avec seulement 08 voix.
Après la débâcle de la candidature du Sénégal, le Président Sall, tel un bon chef de guerre, revenant d’un combat perdu, a appelé au respect de la règle de la majorité. «C’est dommage pour notre candidat. Nous avons déployé beaucoup d’efforts pour visiter les pays. Nous avons visité 44 pays, mais nous devons accepter la règle de l’élection. C’était la règle de la majorité», a réagi le chef de l’État.
Abdoulaye Bathily : «mon engagement panafricain reste complètement inébranlable»
Le malheureux candidat a quant lui réagi à travers un post sur internet. Il réaffirme son engagement pour la cause panafricaniste. «En remerciant tous ceux qui m’ont apporté leur soutien, je tiens à les rassurer que mon engagement panafricain reste complètement inébranlable… Le combat continue pour gagner la dignité de notre peuple et de la postérité. Je vais continuer à jouer mon rôle dans cette lutte» a posté le Pr Abdoulaye Bathily.
L’élection du président de la Commission de l’Union Africaine a eu lieu hier dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, et s’est soldée par la victoire de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, avec 39 voix sur 54.
Au terme des trois premiers tours de scrutin, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, la Botswanaise Pilomina Venson-Moitoi, et l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy ont été éliminés. C’est ainsi que les deux finalistes, le ministre des Affaires étrangères tchadien et son homologue, la Kenyane Amina Mohammed, ont été départagés à l’issue de trois autres tours. Finalement, c’est Moussa Faki Mahamat qui succède à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Il occupera le poste de 2017 à 2020. Dans la foulée, le chef de l’État guinéen Alpha Condé a été désigné à la présidence tournante de l’organisation.
Mais cette élection du Pr Condé, seul candidat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ne s’est pas faite avec toute la tranquillité du monde. Selon notre source, la désignation de Condé à ce poste n’a pas échappé à la guerre d’influence que se livre le Maroc et l’Algérie en Afrique. Alger, qui n’apprécie guère la proximité affichée du Président guinéen avec le Maroc, avait tenté vainement de convaincre le chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, de se porter candidat à la présidence de l’Union africaine et du coup briser l’unité de la Cedeao.
Un des points importants de ce 28ème sommet de l’Union, le retour du Maroc au sein de l’organisation, a aussi été officialisé. Rabat a acquis les deux tiers des voix nécessaires à son admission. Au total, 39 Etats africains ont voté pour le retour du royaume, qui est désormais le 55ème membre de l’organisation panafricaine. À signaler que l’Algérie et l’Afrique du Sud avaient demandé, jusqu’à la dernière minute, le report de quelques mois de l’examen de la requête marocaine.
Sidy Djimby NDAO
jotay.net
Alpha Condé est un ingrat de franc maçon devant l’Eternel. Souvenez-vous que MS lui a permis de venir dézinguer Wadd en public au mépris des civilités et réserves diplomatiques requises en l’espèce et au Sénégal devant MS qui ne l’a même recadré.Et pourtant c’est Wadd qui l’avait extrait des griffés de Lansana Conté qui avait deja programmé la mort de ce président impuissant et presque célibataire. Un président ethnophobe qui écarte les Peulh au détriment de l’unité nationale guinéenne. Comment donc pouvez-vous croire que cet égoïste qui saccage son unité nationale peut il respecter sa parole au nom de la dynamique consensuelle affichée par principe par la CEDEAO?Non il a l’âme d’un traître ,il voulait se faire élire président en exercice après Deby.U n pourceau de président quy n’a que cure de ses engagements.Souvenez-vous de ce criminel quy était très remonté contre le Sénégal quy avait fermé ses frontières lors de l-épidémie d’ebola qui avait ravagé la Guinée. il avait agoni de tant d’injures le Sénégal et ses dirigeants. Ce cochon voulait qu’on laisse les frontières ouvertes pour que le Sénégal soit une zone épidémique. Et pourtant ce pays qu’il déteste à mort lui avait apporté son aide. Voilà le comportement d’un traître. C’est pourquoi je suis très remonte contre la diplomatie de MS quy a permis a ce pingouin et soûlard de président d’exfiltrer un assassin comme Jammeh bà la barbe des jambaars sénégalais qui sont très fâchés. ce privilège accordé à Condé pendant que la CEDEAO avait usé toutes ses cartes de bons offices en envoyant à Banjul des délégations de président dont l’aura et la représentativité sont de loin supérieurs à ceux du putschiste Aziz et du soûlard de Condé.Ce président toujours appelé professeur fait preuve d’une médiocrité intellectuelle effarante.Prenez le temps de l’écouter parler,son cerveau et ses neurones sont givrés d’alcool,de Johnny Walker et autres fortes liqueurs dont il raffole.Je suis toujours fâché que le Sénégal n’ait pas eu son agenda propre en concurrence de celui de la Cedeao car seul le Sénégal a souffert de 22 ans de présidence de Jammeh qui a saboté toutes les initiatives d’intégration entre les deux pays,assassiné des sénégalais,insulté tous les jours ses présidents,armé et hébergé la rébellion casamançaise… La preuve aujourd’hui on accuse le Sénégal d’avoir imposé ses visées et de n’avoir pas été dans la dynamique de la CEDEAO.On le taxe de va-t-en-guerre alors qu’on devait capturer Jammeh et l’amener à Dakar comme on l’a fait avec les gardes du corps de sa femmes et tous ses sbires qui tombent depuis peu entre les filets de l’armée sénégalaise. Voilà pourquoi je dis que le Sénégal devait rabaisser le caquet à ce Aziz qui nous taxe de faucon et Condé le jaloux qui voulait faire un pied de nez à la diplomatie triomphante du Sénégal.La cerise sur le gâteau cest l’extradition empressée de Toumba Cette le con vaut bien un fromage.