Le premier finaliste a été trouvé ce mercredi 1er février, lors de la confrontation entre les Burkinabè et les Égyptiens. L’Egypte a réussi à l’emporter 4-3 aux tirs au but, après le nul, 1-1, à la fin du temps réglementaire et de la prolongation. La déception des Étalons était palpable à la sortie des vestiaires.
L’Egypte est le premier pays qualifié pour la finale de ce dimanche 5 février. Toutefois, le match n’aura pas été facile, et le Burkina Faso s’est battu jusqu’au bout, revenant au score, 1-1, après avoir été mené. Les Burkinabè n’ont pas démérité, mais ils n’ont pas réussi à faire la différence pendant les 120 minutes de jeu.
Une domination stérile
Pendant toute la rencontre, les Burkinabè n’ont pas lâché et ont toujours tenté de marquer. Pour Paulo Duarte, l’entraîneur portugais du Burkina Faso, son équipe avait préparé au mieux ce match. « Le Burkina a su comprendre le système de jeu de l’Egypte. Ils sont très calculateurs. Nous avons fait un match intelligent. On a accéléré quand on le pouvait. On a obligé leur défense à rester derrière et à ne pas apporter un soutien offensif. Je suis satisfait du comportement de mes joueurs, mais également de notre parcours. J’ai vraiment cru qu’on pouvait ramener la coupe au Burkina », déclare l’entraîneur des Étalons.
Toutefois le technicien portugais n’a pas laissé passer sa chance, lançant des critiques assez dures à l’encontre de l’arbitre du match. « Je veux féliciter l’Egypte, car ils ont gagné. Je veux féliciter l’entraîneur Héctor Cúper, qui est un grand professionnel. Je veux également féliciter mes joueurs, qui ont réalisé des matches d’une très grande qualité. Et je veux féliciter l’arbitrage, qui nous a privé de la victoire. Personne nous a battu. Un égyptien a coupé une action dangereuse avec la main, l’arbitre n’a pas montré de carton jaune, et il a sifflé car son assistant a insisté. Sur le match, le Burkina mérite de gagner. Sur les tirs au but, les Égyptiens méritent de gagner car ils ont un grand gardien », reconnaît Paulo Duarte.
Du côté des joueurs, on sent même une certaine colère. « Ils ont marqué, on a égalisé, puis ensuite on a eu beaucoup d’opportunités pour aggraver le score, mais on n’a pas réussi. Malheureusement on a perdu. En tout cas, c’est énervant de jouer face à une équipe de ce genre, car ils ne jouent pas. Les Égyptiens laissent le ballon à l’adversaire, et ils jouent en contres. Même quand ils ont le ballon, ils n’attaquent pas, ils vous le rendent, ils n’en veulent pas. Ça fait mal de perdre ce genre de matches », admet Banou Diawara, attaquant Burkinabè.
La troisième place en ligne de mire
Malgré la déception, les Étalons pensent déjà à la troisième place qu’il faudra aller chercher. « On va essayer de digérer la défaite, et voir ce qu’on peut faire lors de ce match pour la troisième place. On a montré un beau visage durant cette épreuve et on a beaucoup d’atouts offensifs. On reste confiance pour la prochaine rencontre », affirme Steeve Yago, latéral droit de l’équipe du Burkina Faso.
On retrouve le même son de cloche du côté de ses coéquipiers. « Il y a encore un match de classement, il va falloir se donner à fond, même si c’est triste de dire ça », assure Banou Diawara, l’attaquant des Étalons. Un avis partagé par l’autre attaquant des Burkinabè, Aristide Bancé : « Ce n’était pas un objectif, mais maintenant il ne reste qu’un match, donc on va se donner à fond. Il faudra oublier cette demi-finale, car on est très déçu de l’avoir perdu ». Quant au défenseur central, Bakary Koné, il avait du mal à digérer cette défaite, tout en sachant qu’il faudra aller chercher la troisième place : « C’est vraiment difficile, mais on est des hommes, on va relever la tête et on va continuer à travailler. Il n’y a rien à regretter. Les Égyptiens n’ont pas joué ».
Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina Faso, résume la situation actuelle: « On a encore un match à disputer, peut-être le plus difficile, parce que notre objectif, c’était la finale, et maintenant on doit aller se battre pour la troisième place. On va préparer la prochaine rencontre, et après on aura le temps de penser aux éliminatoires de la Coupe du monde. On doit quand même valoriser le fait de ne pas avoir été battu lors de cette CAN ».
Ce samedi 4 février, à Port-Gentil, le Burkina Faso va affronter l’équipe qui aura perdu la rencontre entre le Ghana et le Cameroun.
Rfi.fr