Le nouveau président gambien, Adama Barrow, a commencé à imprimer ses empreintes à Banjul. C’est ainsi que la «National Intelligence Agency» (NIA) est devenue par décret présidentiel le «State Intelligence Services» (SIS). Adama Barrow a décidé ainsi de définir une nouvelle mission pour cette redoutable agence accusée de tortures sur des opposants comme simples civils gambiens.
La nouvelle mission du SIS est déclinée par le gouvernement, à travers un communiqué de presse récemment lu à la télévision nationale gambienne (GRTS). La mission des services secrets gambiens n’est plus d’arrêter, de détenir ou de torturer qui que soit. Leur présent mandat se limite désormais à traiter des dossiers de renseignement d’État.
Toutes les barbouses de la nouvelle institution vont s’occuper d’espionnage et de contre-espionnage pour le service de l’Etat. Créée par l’ancien président de la République Yahya Jammeh, la redoutable agence de renseignements gambienne est connue pour ses nombreux cas d’arrestations et de détentions arbitraires, de tortures et de disparitions mystérieuses pendant les 22 ans de pouvoir de Yahya jammeh.
Pour conséquences, plusieurs personnes ont été portées disparues en Gambie et de nombreuses autres, parmi lesquelles des journalistes, avaient été forcées à fuir le pays pour échapper aux représailles de la machine à tuer du régime de Yahya Jammeh.
Le dernier directeur de l’institution sous YahyaJammeh, YankubaBadjie, reconduit par Barrow à ses premières heures à la tête du pays, vient d’être remercié par le nouveau président de la République, selon des sources bien introduites à Banjul. Il serait remplacé par Musa Dibba, un ancien directeur adjoint de l’agence.
A Banjul, les membres de la machine criminelle de YahyaJammeh continuent de s’enfuir. Les éléments des «Junglers», Sanna Manjang désigné comme le plus grand tueur de l’ancien président et Sulaiman Sambou, accusé d’avoir torturé à mort l’opposant Solo Sandeng en prison, sont tous en fuite.
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