Pour un pays qui prétend tendre vers l’émergence, il y a de quoi se poser des questions sur l’efficacité des politiques mises en place et les personnes censées les traduire en actes. La panne de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital Le Dantec, n’est que la matérialisation de l’absence d’une politique de santé, de l’indépendance à nos jours. Il suffit d’écouter les autorités ministérielles se «défausser» sur la panne d’un appareil qui a fini par être un danger pour les malades, pour mesurer l’étendue du mal.
A Dantec, ce sont des bombes au cobalt qui «dynamitent » tout le corps des malades à l’aide d’une source radioactive, à la recherche de la tumeur, avec tous les effets collatéraux. Le Sénégal est en retard d’un siècle, car le cobalt est dépassé. Notre pays est encore très loin des accélérateurs linéaires d’électrons produisant des faisceaux de rayons X haute énergie et des faisceaux d’électrons.
D’ailleurs, à l’hôpital Cheikh Zaid du Maroc, l’on utilise la technique de Radiothérapie par Modulation d’Intensité (Imrt) permettant de cibler plus précisément la tumeur aux fins de mieux préserver les tissus sains avoisinants. Ce qui n’est pas le cas avec les bombes au cobalt où le corps du malade est agressé. Nous rappelons au ministre de la Santé et aux chantres de l’émergence-immersion qui semblent manquer d’ambitions pour notre cher Sénégal, que le Canada est le premier pays, en 1951, à mettre au point le traitement de radiothérapie au cobalt-60. Ces bombes (au cobalt) ont pratiquement disparu dans les pays développés.
Le Maroc, la Mauritanie et le Mali, etc qui se soucient plus de la santé de leurs populations, ont mis le prix pour se mettre au diapason. Des centres d’Oncologie régionaux (pour ce qui est du Royaume Chérifien) sont même créés. Qu’est-ce qui empêche notre pays à faire comme le Maroc ou la Mauritanie ? Le ministre, qui semble dépassé par l’évolution du monde de la médecine, nous parle encore d’acquisition d’appareils de radiothérapie. Notre pays à plutôt besoin de centres d’oncologie à Dakar et dans les capitales régionales. Ce qui permettra de compresser les délais d’attente des patients et la prise en charge d’un volume important de malades.
Ce qui est dramatique et insoutenable, c’est lorsque Mme le ministre de la santé demande aux malades de prendre leur mal en patience pour au moins six mois. Combien y arriveront ? Quant à la solution d’évacuer des malades au Maroc ou en Mauritanie, elle est loin d’être pertinente ? Combien en bénéficieront ? Les plus chanceux ? Et les autres sont exposés à la mort.
Ce pays ne mérite pas ce que le régime lui fait subir. Et pourtant, les milliards planqués dans les paradis fiscaux auraient suffi à redonner espoir à des malades qui luttent, chaque jour que Dieu fait, contre la mort. On ne badine pas avec la santé des populations. A bon entendeur, salut !
Merci Monsieur Mane !!!
Ces gens n’ont rien à cirer de cette panne ni eux ni leur famille ni leur marabout n’est concerné par cette panne
Ils se soignent tous en France
Je confirme, ces gens n’en n’ont cure de la santé au Sénégal. Dantec et compagnie c’est pour nous les badolos. Ceux qui nous dirigent et qui sont entretenus par nos maigres sous se soignent à l’étranger. Pauvre Sénégal
C’est trop tard ce commentaire de la part de Domingo mané mais c’est bien quad meme
vraiment tres belle contribution…mr mane mais malheureusement cela va tomber dans l’oreille du sourd…il vont sans doute vous accuser d’etre de l’opposition ou vont dire que le probleme date d’avant leur regime…
Pourtant example simple l’argent qui a servi a acquerir l’helicoptere presidentiel Augusta aurait pus regler le probleme…Et pourtant cet un helicoptere qui est en general utiliser pour le sauvetage en haute mer mais sous nos cieux cela sert purement et simplement au transport de VIP…
D’autres autres exemples multiples existent on a un probleme serieux sur l’optimisation des deniers pulics…