SUD QUOTIDIEN – Les magistrats et l’Etat n’émettent plus sur la même longueur d’ongle. La dernière sortie du ministre de la Justice, Garde de Sceaux, Sidiki Kaba, suite à la publication de la lettre de démission du juge Ibrahima Hamidou Dème du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), révèle le malaise dans le milieu judiciaire. Attaqué par le Garde des Sceaux, Ibrahima Hamidou Dème a reçu le soutien de ses pairs regroupés au sein de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), à travers un communiqué publié dans ce sens, vendredi 10 février. Alors que l’Ums plaide le retrait du chef de l’Etat et du ministre de la Justice du Csm, l’Etat se réfugie derrière la Constitution. Interrogé sur la question, le Professeur de droit, Iba Barry Camara est d’avis que la justice ne saurait être indépendante parce qu’elle est une institution nationale. Le directeur exécutif d’Amnesty international/ Sénégal, Seydi Gassama, en appelle à la non immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement de la justice et dans le travail du juge.
Polémique sur l’indépendance de la Justice et démission du juge Ibrahima Hamidou Dème du CSM : Dialogue de sourds
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Le problème fondamental ,auquel fait face le Sénégal, en tant que Eépublique, repose, non pas sur la personne du président de la république,mais, plus-tôt,, sur l’actuelle configuration institutionnelle, au sein de l’appareil étatique.
Au fait, quel est , actuellement, en 2017, la nature du régime, régissant nos institutions???
S’agit-il d’un régime présidentiel, ? Ministériel?, Parlementaire?? Ou , pour reprendre les termes de l’ancien pdt Ablaye WADE, d’un regime: semi-présidentiel, ou semi-parlementaire???
En tout état de cause, quelque soit le cas de figure, il s’agit en fin de compte, celon mon entendement, d’un régime hybride, au sein duquel, le président de la république, dispose des pleins pouvoirs necessaires, à la prise encharge des prérogatives de l’Assemblée Nationale et de l’appareil judiciaire, en toute violation du principe fondamental, de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs dans un Etat de Droit.
C’est en soit, une violation des termes de la chartre nationale, et le president de la république doit être tenu pour responsable..
Il revient maintenant, à la société civile, en accord avec nos constitutionnalistes de mettre le pdt de la république devant ses responsabilités, et d’apporter un point de clarification devant l’Assemblée.
MMND