A ce rythme il va, à lui tout seul, épuiser le stock des timbres fiscaux dans tous les services publics. Tellement la copie, rendue à tord et à travers par le Président Macky Sall, n’est jamais conforme à l’original qu’il nous sert. Bien malin d’ailleurs qui pourra dire entre la copie et l’original quel est le vrai (Macky s’entend), et quel est l’hologramme que ses officines fabriquent pour rattraper ses bourdes, dérapages et autres vacuités pour ne pas dire plus. Il est une maxime très consensuelle qui voudrait qu’ «une faute avouée est à moitié pardonnée». On peut alors concéder au chef de l’Etat qu’il n’ait «jamais traité nos compatriotes sénégalaises et sénégalais d’oisifs-errants».
Ce couplet que des « esprits tordus » ont «inventé » et puisé dans l’imagination fertile d’un président en mal d’inspiration qui se défoule depuis l’étranger sur ses compatriotes qui «takhawaalou »(errer)
Il les a cherchés, il les a trouvés sur son chemin. Tous ces « oisifs-errants » qui selon la formule du palais, n’ont de temps que pour faire monter la sauce de la réprobation de la politique du Palais de l’avenue de la république. C’était une telle déferlante que, Mon Dieu au secours, l’officine du palais a dû se triturer les méninges pour repréciser la «pensée » du président. L’argument massue, finalement très léger et qui sonne vraiment creux, a été de dire que le speech du chef de l’Etat, depuis Dubaï, a été débité en wolof… Donc, impossible que l’expression « oisif-errant » soit la sienne.
Mettons alors le palais au défi de nous prouver qu’il n’y a pas de notion « d’oisiveté » et d’ « errance » pour traduire à souhait l’accusation de « takhawaalou ». On a vraiment pas besoin de réveiller Kocc Barma pour ça. Mais on l’a compris, le communiqué du pôle communication du palais pub gratuite, était surtout pour rabibocher le président de la République dont la maladresse a froissé à travers cette accusation de « takhawaalou », avec tous ces braves gens qui se sont mobilisés pour envisager une meilleure prise en charge des malades du cancer à travers des initiatives parfois individuelles, parfois collectives mais qui ont toutes prospéré à travers les réseaux sociaux. C’est vrai que se mettre à dos « 200millions de challenge », ça peut vite paraître un défi insurmontable. Tout ça finalement pour ça… Qu’est-ce qu’on aime perdre du temps dans ce pays. Les grands hommes d’Etat s’astreignent tous à un code de conduite, celui de ne jamais traiter depuis l’étranger des problèmes relevant de politique intérieur de leur pays. Surtout quand ce sont des questions polémiques. Avoir comme tribune une assemblée des Sénégalais de Dubaï ne peut justifier une telle sortie. Mais dans les faits, MackySall se débrouille déjà très bien pour rester dans ses propres contradictions, dictées très souvent par des convictions du moment. Même pas besoin d’aller jusqu’à l’étranger pour ça.
C’est le même qui, au tout début de cette polémique naissante, certainement dépassé par l’exaspération de ses compatriotes et selon les fuites orchestrées par le palais, a tapé du point sur la table du conseil des ministres pour enjoindre à son gouvernement de régler vite cette affaire. Alors comment et pourquoi faire un procès en sorcellerie à ceux qui le renforcent dans sa colère somme toute légitime pour dénoncer ce Sénégal sans Radiothérapie ?
C’est le même Macky Sall, boudeur qui rumine sa colère et quitte ses pairs de l’Union Africaine parce que son candidat à la présidence de la Commission de l’Union Africaine a été recalé. On peut même dire sans risque de se tromper qu’il a béni la sortie hasardeuse de son ministre des affaires étrangères contre des chefs d’Etat de la sous-région. Dans une pirouette à laquelle il semble nous habituer maintenant, c’est le même Macky Sall qui, quelques jours après, ravale sa salive et prenant le contre-pied de son chef de la diplomatie pour dire que le « Sénégal n’était fâché contre personne, n’en voulait à personne. Chapitre clos ». Il aurait mieux fallu commencer par là. Non ?
Je parie qu’on n’est pas à l’abri d’une pirouette de Macky Sall sur le franc CFA et qui va définitivement sceller le sort de cette monnaie des « Colonies Françaises d’Afrique ».
Cela n’a pas échappé au militant anti APE Dialagui Kane qui fait bien de se demander dans un post, comment le président peut avoir le discours qu’il a tenu au forum de Dubaï et signer les APE ? Cher ami, c’est possible : désormais Macky dit tout et son hologramme dit le contraire. Je vous le donne en mille, le chef de l’Etat estime en effet, en comparaison de nos économies avec celle américaine, je cite : « nos économies ne sont pas les mêmes. Nous ne sommes pas au même niveau de développement. Il faut qu’il y’ait une protection pour les plus faibles ». J’ai surtout le souvenir d’avoir entendu le même Macky Sall lors de la 41 ÉMÉ SESSION du conseil des ministres conjoint UE/ACP, marteler et cela résonne encore dans ma tête : «Plus que jamais, nous sommes liés les uns aux autres. Plus que jamais, il n’y a pas de pays sanctuaire. Et plus que jamais, ce qui frappe l’un de nos membres, qu’il soit du nord ou du sud, nous concerne tous» Il a aussi profité de cette tribune pour se muer en VRP des APE et appeler les Etats africains à signer les APE.
C’est bien d’avoir un avis, mais c’est encore mieux de pouvoir le tenir et de ne pas soumettre un avis de Président aux tribulations du moment.
Degn-kumpë – Par Abdoulaye Cisse
TAKHAWAALU……………..TAMBABAALU…………POUR QUI CE MACKY LION ROUPILLEUR NOUS PREND.