XALIMA NEWS – Alors que la mort controversée du transitaire Elimane Touré est encore fraiche dans les mémoires, une autre affaire qui va faire sans doute faire beaucoup de bruit à Yeumbeul, vient de se produire. Il s’agit de la mort de Khassime Diakhaté. Du nom de cette personne qui avait reçu trois balles lors du braquage de l’agence Ecobank à Yeumbeul. Ses parents dénoncent la négligence des autorités dans la prise en charge médicale de leur fils.
Le braquage de l’agence Ecobank de Yeumbeul sud, il y a environ un peu plus d’un mois, enregistre sa première victime. L’individu qui a été blessé cette nuit-là par les braqueurs, est décédé hier, des suites de ses blessures. Khassime Diakhaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait reçu trois balles dans trois endroits de son corps : une balle au niveau du cou, une autre au niveau de la mâchoire et une troisième dans la colonne vertébrale. Revenant sur les circonstances de cette affaire, son frère Pape Diakhaté témoigne. « Khassime est un boucher. Il gérait une « dibiterie » à Fass Mbao. A chaque fois qu’il descendait à 3h du matin, il y avait un véhicule qui le ramenait. C’est un véhicule horaire qui allait chercher des femmes vendeuses de poisson. Mais cette nuit-là, le véhicule n’est pas passé. Et Khassime est rentré tout seul, à pieds. Il avait l’habitude de passer par l’Ecobank car il connaissait l’un des vigiles. Malheureusement cette nuit-là, arrivé à hauteur de la banque, il a été alerté par un assaillant, qui l’a injurié et il a répliqué. Mais, il n’a jamais imaginé qu’il s’agissait de bandits. C’est ainsi que le braqueur a ouvert le feu sur lui. Il est tombé sur le coup ». Après le départ des malfaiteurs, Khassime a été évacué à l’hôpital par un de ses frères, qui a alerté la police.
Après quelques jours d’hospitalisation, il est sorti de l’hôpital. Cependant, sa famille déplore une négligence des autorités et des blouses blanches. « Les médecins avaient refusé de lui prodiguer des soins. Le premier jour, il n’avait reçu qu’une perfusion. Il a fallu que mon frère s’en prenne à eux pour qu’ils lui viennent aux secours. Le deuxième jour, des policiers sont allés à l’hôpital pour veiller sur lui, c’est dans ces entrefaites qu’il a été pris en charge’, dit-il.
MON FRÈRE AVAIT DIT A SON AMI QU’IL ALLAIT MOURIR.
Dans la maison mortuaire, c’est la consternation totale. Khassime est décédé dans la nuit de lundi à mardi dans son domicile à Yeumbeul. « Les balles n’étaient pas extraites de son corps. Avant hier, il a confié à un de ses amis qu’il allait mourir, car il ressentait une douleur énorme au niveau de son cœur. Il avait un rendez-vous médical le 03 mars prochain. Mais c’est comme si les médecins savaient que c’était fini pour lui. Nous savons que la mort relève de la volonté divine, mais il y a une négligence totale dans cette affaire », s’indigne le frère de la victime.
Khassime, 52 ans et père de sept (7) enfants, était un boucher et gérait une « dibiterie ». Son enterrement était prévu hier, mais la police a opposé un niet catégorique.
Une autopsie sera faite pour élucider les raisons de la mort de « Khass » Diakhaté.
Source : La Tribune
Par Mor DIOP (Stagiaire)