C’est finalement le président du Sénat, Pape Diop, qui représentera le Président Wade au Mali lors des festivités du cinquantenaire qui s’ouvrent aujourd’hui. Pourtant, lors de la 14e session ordinaire de l’Union économique et monétaire (Uemoa) tenue à Bamako le 20 février dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement membres s’étaient engagés à honorer de leur présence la fête du cinquantenaire dans les Etats respectifs.
Un faux-bond qui risque de faire désordre, c’est bien l’absence du président de la République au cinquantenaire de l’indépendance du Mali qui s’ouvre aujourd’hui à Bamako. Même si le chef de l’Etat a envoyé sur place un détachement militaire sénégalais qui défilera aux côtés des autres troupes « frères », il n’en demeure pas moins que son absence suscite interrogations et certains observateurs ne manquent pas de s’en désoler. Des sources autorisées indiquent que finalement c’est le président du Sénat, Pape Diop, accompagné d’une forte délégation, qui va représenter le Président Wade au Mali.
Malgré le contexte électoral électrique en Guinée, le général Sékou Konaté par exemple a tenu à faire le déplacement au Mali ; et Amadou Toumani Touré en ce qui le concerne, avait personnellement honoré toutes les invitations de son homologue Sénégalais avec qui il entretient des rapports pour le moins huilés. Le Président Toumani Touré se plait d’ailleurs à rappeler que c’est lui qui a baptisé Me Wade du surnom de « l’empereur », après avoir intronisé roi de Sikasso.
Mais, en lieu et place d’un déplacement au Mali, Wade se trouve depuis dimanche aux Etats-Unis, après des séjours à Abuja et dans la capitale française. Lundi dernier, il a assisté à un sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), avant de rallier la ville de Vermont avant-hier. C’est le vendredi prochain 24 septembre qu’il fera une communication devant les Nations Unies. Le Sénégal et le Mali, à travers la fédération du Mali, avaient accédé à l’indépendance le 20 juin 1960, même si quelques mois tard cette fédération allait voler en éclats, en raison surtout des oppositions idéologiques des dirigeants de l’époque.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info