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COUBALAN – 100 ha pour une infrastructure : L’Ucao sur une terre de contestation

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Le Collectif des propriétaires des terrains sur lesquels l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao/Sénégal), a battu le macadam ce mercredi à Coubalan pour dénoncer «la boulimie foncière dont l’Eglise a fait montre en jetant son dévolu sur près de 100 hectares des terres» de cette localité des Kalounayes.

Dans quelques mois, l’Uni­versité Catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao/Sénégal), instal­lée à Ziguinchor, va déménager dans ses nouveaux locaux édifiés au niveau de la localité de Coubalan, dans le département de Bignona. Des locaux implantés sur près de 100 ha de terre, fruit d’un accord contracté entre les responsables de la collectivité rurale d’alors et l’Eglise catholique. Un contrat dénoncé près 10 ans après par le Collectif des propriétaires des terrains sur lesquels l’Ucao est aujourd’hui érigée. La commune a battu le rappel des troupes, marché sur une distance de près d’un km, pour dénoncer cette situation. Les pancartes révèlent le malaise : «Rendez-vous nos terres» ; «100 ha pour une université, c’est trop» ; «Ma terre, ma vie» ; «Au secours, aux voleurs.» Pourquoi cette procession ? «Pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les conséquences du feu qui couve sous nos parcelles que l’Eglise a confisquées avec la complicité de l’autorité locale d’alors», répondent les manifestants.
Dans leur mémorandum lu par leur porte-parole Cheikh Mady Tamba et remis à l’autorité municipale, les responsables du Collectif exigent le rétablissement de la vérité sur ce dossier dont «l’Ucao est la seule et unique bénéficiaire.» Tout en dénonçant «la boulimie foncière dont l’Eglise a fait montre en jetant son dévolu sur près de 100 hectares des terres de familles y compris le verger des jeunes du village de Coubalan». Selon Cheikh Mady Tamba et ses camarades, l’Eglise et le Pcr d’alors ont foulé au pied la sacralité de la dignité humaine et le pacte moral qui les lient à la population. «Et nous rappelons aujourd’hui avec vigueur que nos terres n’ont été ni cédées ni offertes aux autorités de l’Eglise. Par conséquent, nous ne reconnaissons pas le contrat tacite et maléfique que le Pcr d’alors a passé avec l’Eglise catholique pour nous exproprier de ce précieux patrimoine foncier que nos parents nous ont légué et que nous avons le devoir de léguer à notre tour aux générations futures», ont indiqué les manifestants dans le mémorandum.
En réponse à leurs doléances, le maire de Coubalan, Abdoulaye Diédhiou, qui a reçu dans ses locaux les marcheurs, a promis de transmettre le mémorandum «à qui de droit». Face à la presse, l’édile de Coubalan est revenu sur la genèse de cette affaire foncière dont il a hérité. «Sur les 11 familles propriétaires de ces terres rétrocédées à l’Ucao huit avaient signé, et les trois autres avaient manifesté leur volonté de poursuivre les discussions avec les partis prenantes, nous nous inscrivons dans cette dynamique en prônant à chaque fois le dialogue», explique le maire. Quid de l’occupation de ces terres par l’Ucao dénoncée par le collectif ? Abdoulaye Diédhiou soutient que l’Ucao a respecté les règles du jeu et est dans tous ses droits.

Source: lequotidien.sn

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