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Déficit d’infrastructures sportives: Le mal des clubs se?ne?galais

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Le championnat professionnel sénégalais se particularise pour la plupart par le manque d’infrastructures pour ses clubs. Et cela impacte leurs performances sur plusieurs plans, même si, aujourd’hui, les centres de formation et clubs traditionnels tentent de corriger le fait.

Avec plus de 50 années d’existence, le Casa Sport veut se départir dorénavant d’une vieille tradition de ses contemporains au Sénégal. Ces équipes dites traditionnelles n’ont pratiquement pas de siège social, encore moins d’installation sportive, en dépit de leur aura. Le club du président Seydou Sané annonce vouloir remédier à cette tare qui n’est pas sans conséquence pour le football local.

Avec un terrain, une piscine olympique, des sites d’hébergement, une direction administrative, des salles de réunion et salles spécialisées, la formation de Ziguinchor balise ainsi son ambition de devenir un club fort à l’instar des équipes congolaises (RDC) et maghrébines.

Il veut vivre le professionnalisme au vrai sens du mot et prendre ensuite une longueur d’avance sur plusieurs de ses pairs qui peinent à franchir ce pas malgré huit années de compétition dans le ‘’championnat professionnel’’ sénégalais.

Parmi les clubs classiques du Sénégal, rares sont ceux qui ont le luxe de s’entraîner à satiété sur les prés verts. A défaut d’un terrain vague, hyper sablonneux, certains sont obligés de faire la queue au stade Demba Diop (du fait du nombre pléthorique des équipes) ou bien de se rabattre sur les installations de Dakar Sacré-Cœur pour faire leurs ateliers quotidiens. Cela est dû à un manque (pour ne pas dire une inexistence) d’infrastructures sportives en leur sein, bien que certains parmi eux aient été constitués depuis plus d’un demi-siècle.

Et ils ont plus rivalisé sur les trophées nationaux que sur les infrastructures de base. Toutefois, un club comme Jaraaf, fondé en 1969, s’est pour le moins doté de ‘’Keur Jaraaf’’ comme siège. Il lui permet d’accueillir en regroupement ses effectifs avant ses rencontres.

D’où une économie sur certains de ses frais. Mise à part l’équipe de la Médina, il est difficile de situer l’adresse d’un club traditionnel local. Pour la plupart, ils s’identifient au stade régional ou au stade municipal dans lequel ils reçoivent leurs matchs.

L’avance hyper considérable des centres

Aujourd’hui, l’évidence est qu’un grand fossé existe entre certaines équipes issues des centres de formation (très récents d’ailleurs) et les clubs traditionnels. Sur le plan infrastructurel, ces centres répondent positivement aux exigences du football moderne à tel point qu’ils accueillent parfois des équipes locales et même africaines pour leur préparation. Ainsi, en si peu de temps, des équipes comme Diambars, Génération Foot et Dakar Sacré-Cœur ont réussi leur intégration dans les différentes compétitions nationales, avec un niveau de jeu adulé par plus d’un.

Beaucoup de témoignages convergent pour soutenir que c’est parce qu’ils ont les outils de travail adéquats à même de leur permettre de performer leurs joueurs sur tous les plans. Même si récemment, on note une irrégularité dans leurs performances du fait d’une instabilité de leurs effectifs causée par le départ de leurs meilleurs joueurs.

Ce qui est compréhensible ! Car comme on dit souvent, la vocation d’un centre de formation est de former des joueurs puis de les vendre. Ce qui ne devrait pas être par conséquent le cas pour un club comme Jaraaf, Gorée…

Mais ces derniers y sont obligés et confrontés afin de pouvoir assurer la survie économique du club. Car dans leur contexte, la poche du président constitue pratiquement la seule panacée. Et beaucoup de gestionnaires sont conscients que les sponsors ne font confiance au club que quand ils trouvent un cadre structurel concret avec lequel ils peuvent négocier pour vendre leur image.

Sur ce plan, on note que les clubs de centres leur dament le pion. Et il est avéré que si beaucoup de clubs traditionnels étaient tentés de passer cet examen, ils ne le réussiraient pratiquement pas, malgré les foules que certains drainent : un facteur si important pour susciter le sponsoring.

L’exemple guinéen

Horoya AC est un club guinéen qui a pris dernièrement l’habitude d’éliminer les Sénégalais aux préliminaires des compétitions africaines. Créée en 1975, cette équipe n’a éclos que récemment, à la suite de la venue d’un mécène, Antonio Souaré. L’actuel président de la Fédération guinéenne de football a investi sur l’effectif (recrutement d’internationaux) et sur les infrastructures.

En plus du rachat du siège administratif qu’il louait, le HAC s’est lancé également dans la construction du ‘’centre sportif et de loisirs de Yorokoguia (Dubreka – ouest de la Guinée)’’. Il est bâti sur 11 hectares et son ouverture est programmée cette année.

Pour revenir au Sénégal, on note que d’autres clubs (Niary Tally, As Pikine…) ont toujours émis le vœu de se professionnaliser davantage en imitant ce modèle guinéen, parmi tant d’autres dans le continent. Pour ainsi offrir un cadre congru à leurs joueurs et pour stabiliser aussi leur effectif afin de ne plus faire long feu dans les compétitions africaines.

Mais il se trouve que la concrétisation fait toujours défaut de leur part. Au Casa Sport, la pose de la première pierre pour la construction de son futur siège a été faite dimanche 12 mars dernier.

Le président du club a révélé que 40 millions ont été mobilisés sur les 200 qui doivent servir à la matérialisation du complexe. Du concret peut-être. Et comme dit cet adage local : on peut être optimiste quand celui qui promet un déjeuner a déjà donné le petit-déjeuner.

Source: Enqueteplus.com

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