Pas moins de 123 000 personnes vivent avec le diabète en 2015. Et le ministère de la Santé et de l’Action sociale semble déterminé à prendre ses devants. En effet, deux centres de diabétologie sont prévus bientôt à Kaolack et Diourbel.
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé, dans les locaux de ladite structure, un mémorandum qui débouchera à la matérialisation de deux centres de diabétologie à Kaolack et Diourbel. Ces structures intègrent le projet « Base de la Pyramide (BOP) » et le programme « Changing Diabetes in Children ».
Parlant de cet engagement, Jean Paul Digy, Vice-Président de Corporate Novo Nordisk Région Afrique, a indiqué que ces initiatives offrirons respectivement l’accès aux soins du diabète et à l’insuline gratuite pour les enfants atteints de diabète de type 1 enrôlé dans le projet jusqu’à l’âge de 18 ans et faciliterons l’accès aux soins du diabète pour les travailleurs à faible revenu.
Ainsi, cette coopération vise l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Sénégal. ‘Changing Diabetes in Children établira plusieurs cliniques du diabète et y formera des médecins. Le projet de Base de la Pyramide (BOP) en fera de même avec des centres d’excellence en dehors de Dakar, cette année », a dit Jean Paul Digy.
« C’est une manière de décentraliser le traitement et de permettre de détecter non seulement la totalité des diabétiques, mais aussi de fournir des soins de qualité à l’ensemble des malades, en veillant en même temps au suivi », a-t-il ajouté, en annonçant : « ce mémorandum aboutira aussi à la construction des centres de diabétologie à Kaolack et à Diourbel ».
Se réjouissant d’une telle opportunité, Awa Marie Colle Seck, ministre de la Santé et de l’action sociale, a déclaré : « il existe des petites unités dans les différentes régions. Seulement, il faut des centres de référence dignes de ce nom pour mieux réussir la décentralisation du traitement du diabète ».
D’après elle, à travers ce programme, il s’agira de former davantage de médecins pour booster les chances de dépistage précoce qui joue un rôle majeur dans le suivi et le traitement. Et le ministre de la Santé de dire: « car plus la maladie est très tôt détectée; plus le traitement est moins compliqué. D’où la nécessité d’intégrer la direction de l’action sociale dans la lutte, comme le diabète a besoin de bénéficier de la couverture maladie universelle. Il faut que le diabète soit une maladie comme les autres pour que, à l’image des autres pays, les diabétiques du Sénégal puissent avoir une espérance de vie égale à celle de tous les autres ».
Une posture qui va certainement rassurer les malades du diabète, car d’après la Fédération Internationale des diabétiques, en 2015, au Sénégal, pas moins de 123 000 personnes vivaient avec le diabète. Ce nombre, d’après la Fédération, devrait augmenter de 146% d’ici 2040 pour atteindre les 300 000 personnes.
Source : Vox POPuLI