Le Bureau exécutif de l’Ums va se réunir cet après-midi pour apporter son soutien au juge Souleymane Téliko, convoqué devant le Conseil de discipline. Une sortie qui va davantage élargir la fracture entre l’Ums et la Chancellerie.
Ums-Chancellerie : C’est le grand désamour. L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) va se réunir ce vendredi pour apporter son soutien au juge Souleymane Téliko. Lequel a dénoncé à travers un mail les affectations de certains magistrats via les consultations à domicile. Par conséquent, la Chancellerie a décidé de saisir le Conseil de discipline pour violations de l’obligation de réserve, a annoncé L’Observateur dans son édition d’hier. En réaction, l‘Ums a décidé de voler au secours du juge Téliko, présentement conseiller à la Cour d’appel de Thiès et membre élu du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Il aura aussi à ses côtés le Ressort de Thiès (regroupant toutes les juridictions de la région) qui va aussi se réunir ce matin pour dénoncer «cette intimidation» et «pression» exercée sur les juges.
Probablement, la sortie de l’Ums de ce vendredi sera de la même eau que les précédentes. L’Union des magistrats du Sénégal (Ums) fait dans la solidarité de corps pour défendre l’ancien juge de la Cour d’appel de Dakar qui entend déjà le souffle de la sanction après avoir dénoncé «le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature».
Le juge Téliko répète des propos franchement critiques qu’avait déjà ressassés le regroupement des magistrats. Il est utile de savoir que le monde de la justice garde un fort mauvais souvenir de la réforme judiciaire qui avait porté l’âge de la retraite de certains hauts magistrats à 68 ans. Cette séquence risque de renforcer une relation plutôt tendue jusqu’ici entre les juges et le pouvoir exécutif. Cette nouvelle affaire et les actes posés par la Chancellerie qui l’accompagnent poussent le Bureau exécutif de l’Ums à encore sortir de sa réserve pour se constituer en bouclier.
Cet épisode rappelle la démission fracassante du juge Ibrahima Hamidou Dème du Conseil supérieur de la magistrature après avoir dénoncé la «systématisation des consultations à domicile», introduites dans la réforme de la justice.
Source: lequotidien.sn