Dans l’optique de la mise en œuvre des travaux du Programme d’Urgence et de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA), la coordination nationale dudit programme a sillonné pendant trois jours, les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine, plus exactement les localités frontalières de la Gambie, pour informer les populations locales du démarrage du Puma.
« L’objectif de ce programme est de contribuer au renforcement de la politique de gestion des zones des populations frontalières par la réalisation de projets multi-sectoriels, désenchantement et de la dotation d’infrastructures sanitaires, équipements et services sociaux de base. Pour matérialiser donc cette vision du président de la République, la coordination du Puma a décidé de se rendre dans les zones frontalières les plus reculées », a renseigné Moussa Sow, coordonnateur du Puma.
« Accompagnée des gouverneurs des 3 régions et des comités régionaux de suivi de la mise en œuvre du Puma, notre équipe est allée à la rencontre de ces populations, pour échanger avec elles sur la nécessaire gestion concertée des activités du Puma, au niveau de chaque région, afin de prioriser les actions retenues dans le MAP régionale. Aussi, de procéder aux choix des actions et zones cibles pour le démarrage à fort impact dans ces zones frontalières », a-t-il confié.
Informer plus amplement les acteurs locaux, les élus, les exécutifs locaux et les populations pour une appropriation à la base du programme Puma qui est une volonté politique du président de la République pour le développement de ces zones névralgiques, a été le rôle principal que jouait Moussa Sow. Ainsi, à l’image de la plupart des villages frontaliers avec la Gambie, le village Keur Tamba semble être oublié. Selon le chef de village, depuis sa création en 1890, ce village n’a jamais vu l’ombre d’un gouverneur.
« Il semble qu’on nous a abandonné à nous-même. Nous sommes enclavés et ne disposons pas d’infrastructures routières, sanitaires, encore moins de services sociaux de base. Quand nous sommes malades, nous nous soignons dans les hôpitaux de la Gambie, car il y est plus facile d’avoir accès aux services sociaux. Mais aujourd’hui, nous espérons que le Puma nous débarrassera de tous nos problèmes », a-t-il souhaité
Au passage dans la zone frontalière, le coordonnateur national du Puma a échangé avec les populations concernées et a recueilli leurs doléances les plus ardentes. « Ces doléances sont caractérisées, entre autres, par le désenclavement, l’irrégularité des réseaux internet et téléphoniques, et à cela s’ajoute le manque d’infrastructures sanitaires et scolaires, mais surtout l’absence de services sociaux de base tels que l’accès à l’eau et l’électricité. Nous avons pris note et tous ces doléances seront prises en comptes dans le Puma, a promis Monsieur Sow.
Source: VOX POPuli