La cybercriminalité gagne de plus en plus de terrain dans le monde. Malgré les moyens mobilisés par le Sénégal avec la mise en place des lois sur la société de l’information, le phénomène continue sa propagande avec son lot de dangers pour la population. Les enfants sont la couche la plus vulnérable.
C’est la raison pour laquelle, la Gendarmerie Nationale Sénégalaise s’est lancée dans la lutte contre la cybercriminalité pour protéger les enfants et sensibiliser leurs parents aux risques qu’ils encourent sur internet et les réseaux sociaux .
Le corps d’élite vient de lancer un tout nouveau programme pédagogique dénommé “Passeport jeune pour internet”.
De quoi s’agit-il au juste ?
Selon le Chef d’Escadron Issa Diack, commandant la Section de Recherche, le concept de ce programme est “ de sillonner les écoles, en ciblant les classes de CM1 et CM2 et faire passer aux élèves un examen en 10 questions après 3 mois 4 séances données par l’enseignant fondées sur le programme “Passeport Jeune pour Internet”.
Lors de la dernière leçon, les gendarmes reviennent pour faire passer un examen à l’issue duquel le diplôme est délivré à chaque élève. Les parents doivent signer la charte de bonne conduite en respectant certains engagements.
Le projet qui sera bientôt lancé, a été présenté lors des security days qui se déroulent du 26 au 27 avril 2017; à Dakar au King Fahd Palace Hotel.
Pressafrik
(CIO Mag) – SecurityDays, « Les journées de la sécurité numérique », tenue à Dakar, Sénégal, une belle tribune d’échanges entre acteurs d’une part, Etat d’autre part. Tous les participants s’accordent sur une chose : l’anonymat que procure l’Internet, la vulgarisation des techniques d’attaques, l’adoption à grande échelle du web 2.0 ont accéléré l’adoption de comportements pas enviables sur le cyberespace.
Les opportunités offertes par ces plateformes sont telle que des milliers d’internautes, à la recherche de gain facile, n’hésitent pas à franchir le pas. Tous les moyens utilisés par les cybercriminels. Le Maroc le sait bien. Face au phénomène, le royaume chérifien a initié ce que le Directeur de l’Assistance de la Formation du Contrôle et de l’Expertise, DGSSI Marocaine, le colonel BOUTRIG, appelle le rendez- vous annuel de cybersécurité. Il s’agit de rencontre qui permet aux différents acteurs d’évaluer mais aussi dégager des stratégies de lutte contre la cybercriminalité. Une sensibilisation à grande échelle comme mot d’ordre des partenaires de ces rencontres.
Selon le colonel BOUTRIG, le Maroc a mis en place une stratégie qui existe depuis plusieurs années dans le cadre de la sécurisation des services électroniques, de renforcement du dispositif juridique, de protection des données à caractère privé et du consommateur, d’immunisation des systèmes informatiques des différents départements et institutions et de lutte contre les cybercriminels. Les autorités marocaines insistent sur l’importance de la coopération internationale devant ce phénomène qui transcende les frontières et détourne des prouesses technologiques à des fins illégales », rapporte M.BOUTRIG. Dans sa présentation de l’expérience marocaine en matière de lutte contre les cybercriminels, notre interlocuteur insiste a surtout insisté le rôle que joue le comité stratégique de la sécurité des systèmes d’informations le (CSSSI).
Depuis 2012, le Maroc avec la mise en place de sa stratégie nationale de cybersécurité a accentué son combat contre les auteurs de crimes liés à l’internet. Dans la mise en œuvre, quatre axes ont été dégagés. Entre autres, l’évaluation des risques d’attaques dans les ministères, organisations, renforcement du cadre réglementaire, développement des actions, la coopération internationale. Sur ce dernier volet, le colonel BOUTRIG, tendu la main au Sénégal. Ce que le commandant la section de recherches de la gendarmerie Issa Diack a accepté.
Les difficultés du Maroc
Malgré les efforts et la volonté affichés, les autorités marocaines ne sont pas encore arrivées au bout de leur peine. Le Maroc fait partie des pays régis par les moyens de télécommunication les plus sophistiqués, permettant de négocier, de dialoguer et d’échanger en temps réel. Nous sommes exposés aux conséquences de la cybercriminalité au même titre que d’autres pays « renseigne M. BOUTRIG. Autre difficulté , « l’insuffisance de ressources humaines spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité.
Chers internautes
Malgré les multiples interventions des différentes cellules, nous avons constaté avec regret que la liste des victimes de cybercriminalité s’accroit .L’échange massif de données sur internet a entraîné l’apparition de nouvelles infractions. Pour répondre à cette nouvelle cybercriminalité, la Police Nationale Française dispose désormais de 389 investigateurs en cybercriminalité (ICC) installés un peu partout dans le monde entier, coordonnés entre eux et formés par la Sous-Direction de la Lutte Contre la Cybercriminalité (SDLC) pour soulager les peines des populations victimes de la cybercriminalité. Alors nous appelons à la vigilance de tous les internautes, et demandons à toute personne victime de saisir la SDLC afin qu’elle vous aide à mettre la main sur vos escrocs et les confier à la justice pour que vous soyez remboursés.
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