Un singulier marasme politique et social sévit actuellement à Guediawaye où l’approche des élections législatives a fini de semer le désordre dans les rangs des partis politiques empêtrés tous, dans d’innombrables pactes et alliances contre nature.
A moins de deux mois des joutes législatives décisives, le département de Guédiawaye, fort de son électorat-potentiel occupe les devants de la scène politique, non pas pour son émergence, mais plutôt pour des guerres de positionnement, des querelles de bas étage de listes électorales, au moment où les populations sont confrontées aux pétrins de la vie quotidienne. Des leaders politiques sensés porter et appliquer le programme du Président de la République, préfèrent occuper leur temps à se jeter des quolibets et à se lancer des invectives que la morale permet de rappeler. Jusque dans les réseaux sociaux, le débat de bas vol est vilement porté autant par le camp de la majorité que par celui de l’opposition, oubliant qu’ils vivent dans la même localité. Les pauvres citoyens pris en otage autour de ce cirque politique infernal ne savent plus où donner de la tête. Les 65% des électeurs qui leurs ont tourné le dos en sont la parfaite illustration (je compte les convaincre pour gagner les législatives).
Et si les hommes et femmes, adeptes du changement ne bougent pas et font semblant de réformer, donc légitime pour moi de me lever afin de porter tout l’espoir d’une localité, capable de défendre les véritables revendications de l’opinion publique de Guédiawaye à l’hémicycle.
Ceux qui ont la prétention et l’ambition de lutter pour leur localité n’ont-ils pas le devoir de dénoncer et d’éclairer, si ceux qui ont cette prérogative refusent de le faire ? Ce devoir est beaucoup plus urgent que les guerres de têtes de liste et ce débat trop vil qui n’honore ni pouvoir, ni opposition.
Ceux qui sont enclins à réciter des slogans simplistes n’ont pas l’air de s’imprégner des problèmes quotidiens des habitants de Guédiawaye. Mais, l’on est en droit de se demander s’il ne s’avère pas urgent d’effectuer un traitement qui est de nature à constituer un remède face à l’ampleur du mal qui frappe certains politiciens à Guédiawaye.
A force de se tirer entre eux, ils ont fini par se rendre populaires dans le mauvais sens au lieu d’assumer leurs missions essentielles qui restent principalement l’émergence de Guédiawaye.
Le résultat est qu’un nombre grandissant d’individus à Guédiawaye s’occupent plus à changer les louanges de leur leader en retour de quelques billets de banque que d’apporter leur savoir-faire à la bonne marche de la ville.
Après des années de traitement social, de 1960 à nos jours, qui ont mobilisé les mêmes procédés stériles et ruineux, installant des problèmes chroniques aux populations de Guédiawaye, l’heure est arrivée de bien choisir les personnes dignes de représenter le département à l’Assemblée Nationale.
A l’heure actuelle, on doit avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre que Guédiawaye mérite mieux. Pour sortir Guédiawaye de sa léthargie, cela suppose nécessairement des hommes ou des femmes d’exceptions.
Devant cette situation intenable, la population n’a plus que deux attitudes possibles. Soit elle prolonge le malentendu, pour ne pas dire le mensonge au risque de voir fleurir d’autres problèmes. Soit elle prend enfin la voie du courage politique en misant sur des hommes intègres dont le souci majeur est le bien-être des populations.
Ibrahima Diouf dit Gaye Gaye
Candidat aux législatives de 2017 à Guédiawaye
Email : [email protected]