Il y a sept ans, Talla Sylla avait été agressé à coups de marteaux sur la route de Ouakam. L’enquête confiée alors à la gendarmerie avait conduit vers la garde rapprochée du Président Abdoulaye Wade. Toutefois, personne n’a été, jusqu’ici, inquiété dans cette année. Et chaque année, l’Alliance Jëf-Jël célèbre cet anniversaire. Cette année, l’anniversaire sera célébré au Ravin à Guédiawaye. Pourtant, c’est la grande salle de l’Unité africaine du Cices qui avait été annoncée dans un premier temps. Mais Talla Sylla et compagnie ont dû aller voir ailleurs.
Et pour cause, les responsables du Cices ont saisi la direction de l’Alliance Jëf-Jël pour faire comprendre à Talla Sylla et compagnie qu’ils n’étaient plus dans les dispositions de leur donner la grande salle de l’Unité africaine. La raison : la salle a été réservée pour une autre manifestation. C’est en tout cas ce que soutient la direction du Cices qui se dit même disposée à négocier avec le Jëf-Jël pour une autre date. « Niet », ont répondu les partisans de Talla Sylla. Ces derniers voient, d’ailleurs, derrière ce refus, des manœuvres politiques. Le Cices étant dirigé par Baïdy Souleymane Ndiaye, responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds), avec comme président de Conseil d’administration, Mame Makhtar Guèye, porte-parole de la Cap21, cette structure où on retrouve les soutiens les plus zélés du Président Abdoulaye Wade.
L’Alliance Jëf-Jël croit d’autant plus à une manœuvre politique qu’elle rappelle que des salles ont été refusées à l’opposition, notamment pour l’organisation des Assises nationales.
Cependant du côté de la direction du Cices, on assure qu’il n’y a aucune « manœuvre politique » derrière cette affaire. « Nous sommes des commerciaux et les partis politiques sont des associations privées. Nous n’avons aucun intérêt à leur refuser la salle », a confié Mame Makhtar Guèye dans les colonnes de Walf Grand-Place. Et d’ajouter : « Nous n’avons jamais refusé la salle à un parti. Pour preuve, la Ligue démocratique (Ld) avait organisé ici son congrès, ainsi que l’Alliance des forces de progrès (Afp). »
Selon lui, il aurait juste fallu que le Jëf-Jël accepte de choisir une date autre que le 5 octobre pour que le problème soit réglé. Ce que Talla Sylla et compagnie ne veulent apparemment pas faire. Puisqu’ils ont réservé le Ravin pour célébrer le septième anniversaire de l’agression du jeune leader politique.
Nettali.net