XALIMANEWS – Pratiquée Autrefois seulement dans les cas d’extrême urgence, la césarienne est aujourd’hui de plus en plus utilisée comme moyen de délivrance dans les hôpitaux et structures de santé au Sénégal. D’abord, la méthode s’explique par une meilleure prise en compte de la souffrance fœtale au cours de l’accouchement ainsi qu’une meilleure connaissance des risques pour les enfants de certains accouchements par voie basse, ou lorsqu’il s’agit d’enfants de très gros ou de très petit poids, de présentation par le siège et des prématurés.
Environ 2/3 des césariennes sont programmées avant le travail et 1/3 sont décidées en cours d’accouchement.
Cependant, cette pratique de la césarienne ne dépend pas toujours d’un avis médical. Car, cette démarche serait le nouveau créneau exploité par des agents véreux pour soutirer de l’argent aux femmes en couches. Selon nos sources, pas mal de structures abusent de la pratique de la césarienne qui, plus coûteux pour la patiente, favorisent en plus l’achat de certains soins en interne à l’instar du kit de césarienne.
Une situation déplorable, vécue par les « préposées » à l’intervention. Ainsi, on observe qu’au Sénégal, le taux moyen de césarienne peut atteindre, dans certains hôpitaux, jusqu’à 50 % des accouchements.
De l’avis de certains praticiens, ces taux de césariennes élevés ne sont pas directement liés à la politique de subvention des césariennes instituées. A les en croire, au niveau des personnels de santé, la perception des taux de césariennes est liée à l’image que les acteurs de santé ont plus de taux populationnels qu’institutionnels. Ces taux, étant très bas les personnels, ont tendance à effectuer davantage de césariennes.
Au niveau du personnel de gestion, la rentabilité financière des taux de césariennes élevés constituent une motivation importante pour inviter les professionnels à pratiquer plus de césariennes.
Malgré ces taux élevés, on assiste à un discours normatif des personnels de santé qui considèrent que leurs pratiques visent uniquement à sauver la mère ou l’enfant.
Par conséquent, ces taux de césariennes peuvent à terme, selon l’avis de spécialistes, augmenter les décès maternels et aller à l’encontre de l’objectif du millénaire pour le développement, concernant la réduction de 3/4 de la mortalité maternelle.
Adama FAYE
L’article soulève une pratique très risquée sur les femmes et leur avenir. J’ai constaté le problème depuis longtemps, et j’ai même tenté de conscientiser pas mal de femme sur ce danger en leur invitant de dénoncer cette pratique dans les média. Je suis de Touba. La césatienne est devenue la règle à l’hopital Mathlabul Fawzeyni depuis son implantation. Le nombre de femmes ayant subi cette opération devient de plus en plus importante. Il y a maintenant beaucoup de chefs de famille qui envoient leurs femmes dans les autres régions à la fuite de cette pratique. Je pense que l’importance de ce phénomène nécessite une investigation plus poussée pour non seulement stopper le mal mais aussi à nu l’objectif financier qui se cache derrière. Un monsieur comme Pape Alé Niang pourrait réaliser un travail remarquable sur ça.
Je pense que le Ministére en charge de la santé devrait diligenter une enquete serieuse sur ce volet important de la « gratuité de la cesarienne » en milieu hospitalier public. La Division en charge de la santé de la reproduction et la division en charge des études et recherches et le bureau Législation devraient prendre en charge cela. Elles peuvent êtres appuyées par leurs partenaires d’abord irer au clair cet aspect mais surtout encadrer la « cesarienne ».
Une enquête devrait être diligenté pour démasquer ces escrocs qui suce le sang les braves citoyens dans les structures de santé publiques malgré la gratuité de la césarienne dans le programme de la couverture médicale universelle. Le Ministère de la santé devrait avoir un œil dans l’hôpital Elisabeth DIOUF de Dahra.