Le Secret Service, chargé notamment de la protection du président américain, a assuré lundi ne pas disposer d’enregistrements des conversations à la Maison Blanche de Donald Trump et James Comey, l’ex-directeur du FBI limogé par le président en mai dernier. Les deux hommes se livrent actuellement un bras de fer médiatique et politique, autour de l’enquête sur une présumée ingérence russe dans la dernière élection présidentielle et à la suite de propos de Donald Trump interprétés par Comey comme une demande de mettre de côté le volet de cette enquête visant Michael Flynn, son ex-conseiller.
Le Secret Service a répondu à une requête du Wall Street Journal, indiquant ne pas détenir d’enregistrements des conversations entre les deux hommes. « Il semble, d’après une revue des principaux indicateurs du Secret Service, qu’il n’y a pas d’enregistrements en relation à votre demande », a répondu l’agence, qui avait mis en place sous John F. Kennedy et Richard Nixon des systèmes d’écoutes secrètes.
Le 12 mai, quelques jours après le licenciement de James Comey, Donald Trump avait tenu des propos menaçants envers l’ex-directeur du FBI, sur Twitter: « James Comey ferait bien d’espérer qu’il n’existe pas d »enregistrements’ de nos conversations avant qu’il ne commence à faire des révélations à la presse! » Le président était ensuite resté énigmatique quant à l’existence réelle de tels enregistrements, alors que des élus demandaient à ce qu’ils soient, s’ils existent, remis au Congrès.
Entre-temps, James Comey a largement détaillé sa version des conversations controversées, lors desquelles le Républicain aurait notamment demandé de la « loyauté » au directeur du FBI et dont certains passages pourraient être interprétés comme une tentative d’entrave à la justice dans l’affaire des liens entre Michael Flynn et des diplomates russes.
Trump lui-même accuse Comey de mensonges, et a promis vendredi de dire « dans un avenir très proche » s’il détenait des enregistrements de ses conversations privées avec ce dernier.