L’ex-basketteur américain Dennis Rodman explique vouloir construire un pont entre la Corée du Nord et les Etats-Unis avec sa mission dans le pays reclus, qui vient de libérer un étudiant américain dans le coma.
« La chose principale que nous essayons de faire c’est d’ouvrir les portes entre les deux pays », déclare l’excentrique ex-gloire des Chicago Bulls dans une vidéo filmée à Pékin avant qu’Otto Warmbier ne soit évacué aux Etats-Unis.
En mission à Pyongyang
« Un petit geste peut vraiment faire des miracles », ajoute-t-il. Le joueur, qui s’était déjà rendu au moins quatre fois en Corée du Nord à l’occasion de sa très controversée « diplomatie du basket », est « la seule personne sur cette planète » qui a cette caractéristique « unique, ce privilège incroyable d’être ami avec le président (américain Donald) Trump et le maréchal Kim Jong-Un », dit un membre non identifié de son entourage dans la vidéo. « Et il va tenter d’apporter la paix aux deux nations », a-t-il ajouté.
Dennis Rodman s’est rendu à Pyongyang cette semaine, mission dont Donald Trump serait « plutôt content » selon lui. Le quinquagénaire aux multiples piercings et aux ongles peints en vert avait expliqué qu’il tentait « d’accomplir quelque chose dont nous avons tous les deux besoin », faisant dire à l’administration américaine que ce voyage était purement « privé ».
Soutien de Trump
Pour l’instant, l’ex-partenaire de Michael Jordan aux Bulls a rencontré des athlètes nord-coréens ainsi que le ministre nord-coréen des Sports, auquel il a remis un exemplaire de « The Art of the Deal », le best-seller dans lequel Donald Trump dévoilait en 1987 les recettes de son succès.
Soutien déclaré de M. Trump lors de la dernière présidentielle, Dennis Rodman connaît également l’actuel président américain pour avoir participé, quand ce dernier était animateur de téléréalité, à son émission « The Celebrity Apprentice ».
« Son ami pour la vie »
Celui qui était surnommé « The Worm » (« Le Ver ») quand il excellait sur les parquets s’était en 2014 attiré une avalanche de critiques pour avoir chanté « Bon anniversaire » à son « ami pour la vie », le dirigeant Kim Jong-Un. Il est cette fois arrivé le jour même où la Corée du Nord a libéré l’étudiant américain Otto Warmbier, pour des raisons « humanitaires » selon Pyongyang.
Des responsables américains ont affirmé qu’il n’y avait aucun lien entre cette libération et la visite de M. Rodman. D’après les médecins américains, l’étudiant souffre de graves lésions neurologiques. Les autorités nord-coréennes ont affirmé qu’il avait contracté le botulisme peu après son arrestation et son procès en mars 2016 mais les médecins américains doutent de cette explication.