Le régime syrien de Bachar al-Assad préparerait une nouvelle attaque chimique, ont affirmé lundi soir les États-Unis, qui se sont dits prêts à à lui faire payer « le prix fort » en riposte.
La tension monte entre Washington et Damas. La Maison Blanche a annoncé lundi 27 juin que le régime syrien était, selon ses informations, en train de préparer une nouvelle attaque à l’arme chimique et a mis en garde le président syrien Bachar al-Assad du « prix élevé » que paierait son armée en cas d’attaque sur des civils.
« Les États-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d’une autre attaque chimique par le régime syrien d’Assad, qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents », a ainsi écrit le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer dans un communiqué. Si le président syrien lançait une nouvelle attaque à l’arme chimique, « lui et son armée paieraient le prix fort », a prévenu Sean Spicer.
White House says tonight preparations for another chemical attack in Syria have been detected. pic.twitter.com/TSLeWvmeja
— Jeff Zeleny (@jeffzeleny) 27 juin 2017
Les préparatifs détectés seraient similaires à ceux entrepris avant l’attaque de Khan Cheikhoune, qui a tué des dizaines de civils le 4 avril dernier, a précisé la Maison Blanche. Donald Trump avait ordonné en représailles des frappes de missiles contre une base aérienne syrienne présentée comme le point de départ de l’attaque au gaz sarin. Cette frappe américaine, la première menée intentionnellement contre des forces pro-gouvernementales syriennes depuis le début du conflit en 2011, avait accru le risque de confrontation entre les États-Unis d’un côté et la Russie et l’Iran, principaux alliés de Damas, de l’autre.
Des responsables américains avaient défendu à l’époque une intervention « ponctuelle » destinée à prévenir de futures attaques à l’arme chimique, et ne signalant pas d’expansion du rôle de Washington dans le conflit syrien. Depuis, les États-Unis ont participé à une série d’opérations contre les forces du régime et des milices alliées soutenues par l’Iran, pour la plupart présentées comme des mesures d’auto-défense.
Depuis avril, Washington a multiplié les frappes sur des milices chiites soutenues par l’Iran et a abattu un drone qui menaçait les force de la coalition ainsi que, plus récemment, un avion de l’armée de l’air syrienne, au sud de Raqqa.
L’émissaire des Nations unies Nikki Haley a déclaré lundi sur Twitter : « Toute nouvelle attaque commise sur le peuple syrien sera attribuée à Assad, mais aussi à la Russie et à l’Iran qui soutiennent le massacre de son propre peuple. »
Any further attacks done to the people of Syria will be blamed on Assad, but also on Russia & Iran who support him killing his own people.
— Nikki Haley (@nikkihaley) 27 juin 2017
Avec AFP et Reuters