Le 2 février dernier, Théo était victime d’une violente interpellation policière à Aulnay-sous-Bois. L’affaire avait fait grand bruit et lui avait causé de graves séquelles. Aujourd’hui, il est toujours très affecté et tente de se reconstruire comme il peut.
L’interpellation avait dérapé quand l’un des policiers avait enfoncé sa matraque dans l’anus du jeune homme de 22 ans. Trois policiers avaient été mis en examen pour violences volontaires en réunion, tandis que le dernier l’a été pour viol. Interrogé par Dominique Rizet sur BFMTV, Théo a confié qu’il était toujours fortement marqué par cet événement, que ce soit physiquement ou mentalement.
« Si je vous dis que ça va, ça serait vous mentir. Ça va de mieux en mieux en tout cas. On fait le maximum pour rester debout. (…) Psychologiquement, comme je suis bien entouré, ma famille, des bonnes connexions, des bons amis aussi qui font que j’arrive à rester debout aujourd’hui », dit-il.
« Salut Théo, tu te rappelles de la matraque? »
Victime d’une déchirure anale et d’une perforation du colon, Théo vit toujours avec une poche, qu’il gardera peut-être toute sa vie. « Ça me fait très très mal. Ça me dérange au quotidien », a-t-il poursuivi. »Je suis dans la convalescence et dans la reconstruction. Je guéris, mais je guéris en agissant. (…) Si je baisse les bras c’est un mauvais exemple que je donne aux gens. Je dois rester debout ».
Evoquant une « torture qui a duré trop longtemps » pour décrire son interpellation, Théo en veut toujours aux policiers. « Aux quatre policiers qui m’ont fait ça, oui je leur en veux et aussi aux policiers de mon quartier qui se moquent de moi qui me provoquent avec leur matraque. Hier encore, j’étais en bas de chez moi, les policiers sont passés en voiture et il y a un policier qui dit : ‘Salut Théo, tu te rappelles de la matraque?‘ Il rigole et il s’en va. Ils le font souvent ».