XALIMANEWS- Les populations n’en peuvent plus avec la persistance des coupures d’eau qui sont devenues le quotidien des dakarois et autres habitants des environs.
La SDE, qui évoque un déficit structurel, demande un temps pour être résorbé. Une attente que les habitants de la banlieue dakaroise n’entendent pas d’une bonne oreille. Ils menacent de sortir dans les rues pour exprimer leur colère, car ne pouvant plus de ce calvaire. A Bargny, treize jours sans une seule goutte d’eau dans les robinets ont poussé les femmes à sortir dans les rues, en début de semaine.
Devant le fait, certains disent vivre un casse-tête énorme. D’aucuns y vont avec des formules qui, notent-ils, ne peuvent pas perdurer vu le besoin d’eau pressant des ménages. on parle d’achat d’eau minérale pour les petites familles qui satisfont, ainsi, la pression de la soif. Juste ! « Puisque pour les travaux domestiques et le bain, il faut impérativement de l’eau, sinon c’est mort », témoigne Binta, femme au foyer à Guédiawaye. Elle précise que ce manque d’eau reste un calvaire avec des conséquences qui ne seront pas maitrisées, faisant allusion à l’hygiène au sein des ménages en cette période de chaleur. « Les toilettes, il faut les laver tous les jours au moment où toute la famille prend se baigne au moins deux fois par jour; ce qui n’est pas du tout possible si on n’a pas d’eau à moins de veiller de très longues heures pendant la nuit pour avoir une petite quantité qui, du reste, ne suffit pas toujours », confie une autre qui relève le calvaire des femmes. Elle cherche une solution au risque de tomber malade.
Même son de cloche dans les structures de santé, où le liquide précieux se fait rare. Un manque qui, apparemment, peut mener à des situations tout aussi dramatiques.
« J’ai dû écourter mon séjour à l’hôpital car il n’y avait aucune goutte d’eau. Pas même pour se laver les mains. Après mon accouchement, je suis restée de longues heures sans me doucher. Imaginez mon état ? Je ne tenais plus. J’avais des vertiges. Je n’avais qu’une seule envie, pleurer devant mon impuissance, ma fatigue et mon mal être général. Heureusement qu’il y avait de gentilles dames (les sages-femmes) qui sont parties chercher de l’eau dans une maison à côté. Je me suis débrouillée avec un seau qu’elles ont peiné à avoir. Et j’étais la seule patiente. Quel serait le désastre si nous étions 5-10 accouchées ?. » confie une dame à l’hôpital de Bargny, choquée.
La gravité de la situation amène certains compatriotes à se pencher sérieusement vers une solution citoyenne qui peut convenir dans plusieurs formules devant l’indifférence, selon eux, de nos dirigeants face à cette situation qui nécessite une résolution d’extrême urgence.
A Keur massar , depuis de 2 mois 20 coupures par jour.Pendant le DG nous parle d’excédent de production et des bénéfices réalisées. Quelle contradiction . Le virus du mensonge l’a t-il piqué?