Après plus de trois ans de combats meurtriers, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, annonce avoir repris Benghazi des mains des jihadistes. Il proclame « une libération totale » de la deuxième ville du pays.
« Après une lutte continue contre le terrorisme et ses agents, qui a duré plus de trois ans (…), nous vous annonçons la libération de Benghazi du terrorisme. Une libération totale… », a annoncé mercredi 5 juillet le maréchal Haftar dans un discours à la télévision.
Dans son discours, l’homme fort de l’est libyen a rendu hommage « aux caravanes de martyrs » tués dans les combats contre les jihadistes, ajoutant que Benghazi entrait aujourd’hui « dans une nouvelle ère de paix, de sécurité, de réconciliation (…) et de reconstruction ».
Au cours du printemps 2014, il avait lancé une opération baptisée « Dignité » pour reprendre la ville, bastion de la révolution libyenne de 2011 qui était alors tombée aux mains des terroristes.
Parmi les groupes armés actifs dans cette deuxième ville de Libye, figuraient le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes comprenant notamment des membres présumés de l’organisation État islamique (EI) et d’Ansar Asharia, un groupe proche d’Al-Qaïda qui a annoncé sa dissolution fin mai.
La Libye est livrée au chaos depuis la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye : un gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et aussi des autorités non reconnues basées dans l’est du pays, auxquelles est lié le maréchal Haftar.
Cet ancien dignitaire du régime Kadhafi qui a également vécu aux États-Unis est accusé par ses rivaux, en particulier les puissantes milices de Misrata (ouest), de vouloir instaurer un régime militaire en Libye.
Avec AFP