L’exécution d’un condamné à mort a été suspendue mardi dans le Missouri quatre heures avant l’injection létale. De nouvelles preuves liées à l’ADN sont venues semer le trouble sur la culpabilité du condamné.
Le gouverneur du Missouri, aux États-Unis, a stoppé, mardi 23 août, l’exécution d’un condamné à mort quatre heures avant le moment prévu pour l’injection létale. Une suspension décidée in extremis en raison d’analyses d’ADN qui, selon les avocats du détenu, prouvent son innocence.
Marcellus Williams, 48 ans, avait été condamné à la peine capitale en 2001 pour avoir tué une femme à l’arme blanche lors d’un cambriolage au domicile de celle-ci en 1998.
Le gouverneur Eric Greitens a annoncé qu’il allait nommer une commission d’enquête qui devra examiner les nouvelles preuves liées à l’ADN et dire si la condamnation à la peine de mort doit être commuée.
Pétition et manifestation
L’avocat du condamné a fait valoir que les récentes analyses utilisant les techniques les plus récentes montraient que l’ADN retrouvé sur l’arme blanche était celui d’un homme inconnu et non celui de Marcellus Williams. Des cheveux découverts sur le corps de la victime ne sont pas non plus ceux du condamné, a déclaré un expert en médecine légale, Greg Hampikian.
L’opposition à cette exécution est devenue de plus en plus forte. Une pétition en ligne demandant au gouverneur d’intervenir a recueilli plus de 200 000 signatures. Un rassemblement pour protester contre l’exécution s’est tenu à St. Louis.
La Cour suprême du Missouri avait ordonné de surseoir à l’exécution du condamné en 2015 pour permettre la réalisation des nouveaux tests mais avait ensuite refusé sans explications de stopper la mise à mort après la publication des résultats, a expliqué l’expert.
Avec Reuters