XALIMANEWS-La grande salle du tribunal de Moroni était pleine à craquer mardi 5 septembre lors du procès des personnes arrêtées pour avoir célébré l’Aïd el-Kebir vendredi dernier comme en Arabie saoudite. Lors de son annonce de la date du samedi comme jour saint, le grand mufti comorien avait clairement indiqué que cela correspondait à la volonté des autorités. Malgré les menaces d’arrestation, plusieurs personnes ont suivi les étapes des pèlerins à la Mecque en priant vendredi et onze d’entre elles se sont retrouvées mardi devant la justice.
Entendus tour à tour, les prévenus ne savent plus comment justifier ce qui pour eux tombe sous le sens : l’Aïd el-Kebir, ou Aïd al-Adha, a lieu le lendemain du rassemblement au mont Arafat par les pèlerins de la Mecque.
Ayant eu lieu jeudi, la fête tombait donc irréfutablement vendredi. Pour le muftorat comorien, le jour saint arrive au 30e jour de l’apparition de la lune, soit samedi 2 septembre.
Un désaccord qu’on aurait pu abandonner au profit de la liberté de culte de chacun si l’exécutif ne s’était pas associé à l’autorité religieuse. Le gouvernement a mis ses menaces à exécution en arrêtant les muezzins, les imams et certains fidèles à la sortie des mosquées vendredi dernier.
Dans son réquisitoire, le procureur a réclamé des peines allant de la simple amende à six mois de prison fermes. Les avocats de la défense n’ont eu de cesse de répéter que la loi comorienne se réfère à la doctrine chaféite. C’est précisément celle suivie par les prévenus dans cette affaire. Ces hommes sont donc jugés pour avoir désobéi au mufti et par la même au président de la République. Le verdict sera rendu samedi 9 septembre.
RFI
les africains croient trop à la sottise de la prière de l’Aid el Kebiir le vendredi qui aurait le pouvoir de faire tomber un régime ou tuer un dignitaire.
La manipulation est la même au Sénégal et au Niger.
mauvaise coincidence quand wade est tombé en 2012, on a priè Tabaski un vendredi.
Les Comores sont dirigés par des légionnaires, non ?