XALIMANEWS-Aux Etats-Unis, Hillary Clinton a donné dimanche 10 septembre sa première interview télévisée depuis sa défaite à l’élection présidentielle en novembre dernier. L’ancienne candidate démocrate démarre une tournée pour la promotion de son livre, What happened (« ce qu’il s’est passé ») et il est évident qu’elle est encore très marquée, presque abasourdie, par son échec face à Donald Trump.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Hillary Clinton admet qu’il lui est toujours difficile d’encaisser sa défaite surprise à la présidentielle 2016 face à Donald Trump. Même si elle a rempli certaines obligations, elle s’est surtout réfugiée chez elle, à se promener dans les bois alentour, à ranger et à déguster quelques verres de vin.
Elle a aussi écrit un livre. Passage obligé ? Ressasser cette défaite ne la rend pas forcément plus sympathique aux yeux d’un public, qu’elle reconnaît avoir mal appréhendé. Elle regrette ainsi d’avoir mené une campagne traditionnelle, quand Donald Trump comprenait mieux ce que les Américains attendaient, et la manière de délivrer son message.
Malgré son comportement grossier, ses promesses intenables et son manque d’expérience politique, il a su captiver et capter les électeurs. « Un reality show a mené à l’élection d’un président. Puis il arrive dans le bureau Ovale et il dit : « Les gars, c’est beaucoup plus compliqué que je ne le pensais. Je n’avais pas idée à quel point c’est dur. » Eh bien oui, parce que ce n’est pas un spectacle, c’est la réalité. »
Convaincue qu’elle l’emporterait, elle estime que l’enquête, bien vite abandonnée, sur l’utilisation de sa messagerie privée lui a été fatale. Et puis, la société américaine n’était peut-être simplement pas prête à élire une présidente, admet l’ex-candidate démocrate : « J’ai démarré la campagne en sachant que je devrai travailler encore plus pour faire accepter aux femmes et aux hommes l’idée d’avoir une femme présidente. »
Elle affirme désormais qu’elle n’a plus cette ambition. Son retour médiatique n’en est pas moins périlleux pour le Parti démocrate, sorti lui aussi exsangue de cette élection, et semblant surtout désormais vouloir tourner la page Clinton.