Voilà quinze années que, près de 2000 personnes ont perdu la vie lors du naufrage du bateau « Le Joola ». A l’occasion des funérailles nationales, organisées sur le site, devenu celui de la Place du Souvenir Africain, j’avais tenu un discours qui avait été, selon une certaine presse, la cause de mon limogeage par le Président Abdoulaye Wade. Je tiens de ce dernier qu’il n’en était rien. Le lynchage médiatique dont j’avais fait l’objet à l’époque ne faisait que couvrir une manœuvre plus subtile. Les différents protagonistes se reconnaîtront.
Je publie, quinze ans après, l’intégralité du texte lu alors, en hommage renouvelé aux victimes, et pardonne à tous ceux qui ont porté des jugements de valeur sur ce discours qu’ils n’avaient jamais ni lu, ni entendu. J’en assume, à ce jour, chaque ligne. Et je crois qu’il est temps de remettre toutes les pendules à l’heure, notamment en rendant à la Place du Souvenir Africain sa fonction initiale de lieu de mémoire vive, pour la postérité, de notre souffrance ainsi que de notre foi en l’avenir.
« Les paroles s’envolent, mais les écrits restent ».
Amadou Tidiane WONE, Ancien Ministre de la Culture
« Monsieur le Président de la République,
( lecture liste protocolaire)
Dans votre adresse à la Nation suite à la tragédie qui a emporté plus d’un millier de nos compatriotes et endeuillé toutes les familles du Sénégal, vous avez invité notre Peuple à un examen de conscience, une introspection. Depuis, vous avez inlassablement rappelé qu’il revient à chacun d’entre nous de mesurer l’ampleur du drame, mais au-delà, de relever la tête en se disant plus jamais ça !
Lors de la rencontre des poètes et écrivains de la Paix vous avez dit, en insistant, que cette tragédie “nous accuse” collectivement.
Votre cri du cœur, à Ziguinchor, conviant tous les sénégalais à s’unir autour de l’essentiel résonne encore dans nos esprits et a déjà trouvé des échos favorables auprès de larges couches de notre société. On en parle dans les foyers et sur les lieux de travail, dans les transports en commun et autour des Grand-Place.
Monsieur le Président de la République, vous indiquez par-là, que le temps des remises en causes courageuses et des ruptures nécessaires est arrivé. Vous appelez à restituer aux mots leur sens véritable. Vous nous invitez tous à tenir le langage de la Vérité.
Le moment de situer les responsabilités et, conséquemment, de sanctionner les fautifs pour ce qui concerne le Naufrage du Joola viendra ainsi que vous l’avez annoncé, sans précipitation, à la suite d’investigations sereines et contradictoires. Justice et équité. Transparence et responsabilité.
Mais il faut par ailleurs, c’est le sens de votre appel et c’est le plus grand hommage que nous devons à la mémoire des victimes, se livrer à une véritable analyse des causes profondes de l’indolence générale qui a laissé droit de cité à des comportements laxistes, à tous les niveaux, au point que ce qui est anormal soit devenu la règle
Nous voudrions avec votre permission, Monsieur le Président de la République, vous dire que, depuis cette catastrophe et pour être à la hauteur de votre interpellation, nous portons tous un regard nouveau alentours et prenons conscience, à chaque instant, de l’ampleur du chantier et de l’urgence à le démarrer. Et c’est pour cela que, par-delà l’émotion, nous pensons que la seule manière de rendre honneur aux victimes et de redonner dignité aux vivants, c’est de fonder, sur notre douleur, l’ouverture d’une nouvelle page de l’Histoire de notre pays en exorcisant, à jamais, les démons de la complaisance et de la médiocrité. Cela suppose une prise de conscience collective et une farouche détermination à revisiter de manière « haute, lucide et conséquente », nos torts et nos travers. Cela suppose que cet exercice s’exhausse des traquenards politiciens et des règlements de compte sordides, pour prendre en charge le combat gigantesque du développement, avec une ambition de grandeur et d’accomplissement à laquelle le potentiel d’intelligence de notre Peuple nous donne le droit prétendre.
L’heure est grave. Et pourtant elle indique, si nous savons en saisir le message, une opportunité pour notre Peuple. Le « masla » et le « grawoul », complicité moralisante et banalisation hâtive de faits et de situations souvent d’une gravité extrême, ont plongé le Sénégal, depuis des décennies, dans une léthargie interrompue par le sursaut qui a abouti à l’alternance politique survenue le 19 mars 2000. Il faut refuser, après cela, de se laisser engourdir au point de passer à côté des attentes du Peuple souverain qui a fait un pari sur l’avenir à l’orée du troisième millénaire. Vous incarnez, Monsieur le Président de la République, son idéal et ses espérances.
Notre Peuple aspire, profondément, à un changement qualitatif de ses conditions de vie. Il l’a exprimé de façon constante et responsable au travers des différents scrutins, portant au pouvoir des hommes neufs, pour une manière nouvelle de gérer le pays à tous les niveaux. Cette aspiration doit prendre corps, au quotidien, dans le vécu de nos citoyens. Vous en avez la volonté Monsieur le Président de la République. De cela aucun sénégalais de bonne foi ne doute. Dès lors, il apparaît urgent de redorer la dignité de notre administration par une amélioration notable de ses conditions de travail et le respect, par tous, de son autorité. Si des disfonctionnements graves sont souvent notés, ici ou là, les racines du mal sont aussi à chercher dans la démotivation progressive des agents, las de voir la médiocrité promue, les fautes non sanctionnées, des richesses mal acquises impunies. Si nous voulons une administration de développement qui puisse générer, à temps, les mécanismes d’alerte et de secours indispensables à la préservation de la Sécurité des citoyens, il faudra procéder à des changements en profondeur de nos attitudes quant aux valeurs de la République, au sens étymologique du terme. C’est à ce prix que nous allons restaurer l’autorité de l’Etat en le rendant apte à transformer notre pays et à traduire, dans les faits, votre vision, votre rêve d’un Sénégal prospère dans une Afrique unie et conquérante.
C’est sur ce chantier que doivent converger les énergies de tous les sénégalais, autour de vous, Monsieur le Président de la République.
De notre point de vue, le naufrage du Joola est un signe majeur, qu’il faudra interpréter à sa juste valeur, pour donner le signal de la Renaissance pour notre pays.
Qui parmi nous n’a perdu un être cher, une amitié fidèle, un amour d’enfant, une épouse, un compagnon ? Puisons dans la pureté inaltérable de leur souvenir la semence d’un sénégalais nouveau.
Rien ne doit plus être comme avant !
Et disons à nos morts, avec Khalil Gibran : « Nous avons beaucoup aimés. Mais notre amour était muet et voilé. Mais maintenant, il vous appelle à haute voix et voudrait se révéler à vous. Et il en a toujours été ainsi de l’amour, il ne connaît sa profondeur qu’à l’instant de la séparation.»
Disons leur notre Amour en agissant différemment pour vivre ensemble autrement !
Il appartient à toute la classe politique, qui depuis le drame a fait preuve d’un sens aigu de ses responsabilités, de se retrouver et de prendre la pleine mesure des enjeux de l’heure. Qu’il ne s’agisse pas seulement cette fois d’une combinaison d’états-majors, mais d’une véritable communion des cœurs et des esprits, entre les militants à la base, autour d’une union sacrée pour le salut de la République et des valeurs de la démocratie. La société civile et toutes les forces vives de la Nation devront s’engager autour de ce pacte républicain pour sortir notre pays, définitivement, de l’ornière du sous-développement. Et cela est à notre portée. Traquer la médiocrité, dénoncer le laxisme mais surtout sanctionner, de manière exemplaire, les corrompus et les corrupteurs, les malhonnêtes et les dangereux, restaurer le mérite et le sens du Devoir, réhabiliter les valeurs éthiques et morales fortement ébranlées par le culte du paraître dans une société en perpétuelle représentation, telles sont les axes d’une refondation de la société sénégalaise.
Gravissons, tous ensemble, par-delà les clivages fragiles et factices de la politique politicienne, les pentes ardues d’une remise en cause nécessaire de nos certitudes et de nos lassitudes. Méditons, à chaque instant, la solitude abyssale de ceux que nous avons tant aimés, leurs corps entrelacés dans la diversité ethnique et religieuse de notre nation et au-delà, de ces citoyens d’autres races et d’autres nations, morts d’avoir aimé notre pays et son Peuple, et dont le martyr doit être l’aiguillon qui nous engage sur les chantiers de l’espérance.
C’est cette profession de foi que nous souhaitions lancer en guise d’oraison, en ce lieu désigné par vous, Monsieur le Président de la République, comme étant le lieu de la mémoire de nos héros et celle de nos martyrs. Bientôt, cet espace symbolisera, par un aménagement adéquat et une œuvre d’art évocatrice, et nos douleurs et notre espoir. Car, ainsi que le disait André Malraux, « L’art vit de sa fonction qui est de permettre aux hommes d’échapper à leur condition d’hommes non par une évasion mais par une possession. Tout art est un moyen de possession du destin. » Aux familles des personnes, de toutes nationalités, qui ont péri dans ce naufrage, nous disons notre affectueuse solidarité. Les êtres qu’ils ont perdus sur notre terre l’ont beaucoup aimée. Les eaux sénégalaises auront scellé, dans la douleur, et pour l’Eternité, cet amour. Nous garderons, dans nos cœurs et dans nos prières, le souvenir vivace de leur martyr.
A toutes les familles éplorées, je devrais dire à La famille Sénégal meurtrie, la République dit sa douleur et sa compassion, sa foi et son engagement.
Et je dis, avec Léopold Sédar Senghor :
« Dormez O Morts !
Et que ma voix vous berce
Ma voix de courroux que berce l’espoir »
Et que Dieu protège le Sénégal ! »
Trés bien. Je vous lis souvent, mais j’avoue que vous avez une belle plume. Courage.
Merci M WONE. Plus qu’une belle plume encore, mais surtout une plume véridique. Nous avons encore aujourd’hui, une autre preuve supplémentaire que votre passage au gouvernement du Sénégal a été placé, par votre ardent désir et volonté, au sommet des intérêts supérieurs de la Nation Sénégalaise et du Peuple Sénégalais. C’est élan est encore le vôtre aujourd’hui. Nous retenons que ce discours public, tenu alors par un ministre, devant le Président qui l’avait nommé, est d’une Vérité crue, rarement tenu par un ministre en exercice, et doit inspirer les actuels ministrons en exercice, pour nourrir plus leur loyauté au Sénégal et son Peuple, plutôt qu’à celui qui les a nommé et à « son » et « ses » décrets tirés dans les caisses du Sénégal et la constitution du Sénégal, et non des biens ou décrets hérités.
M. le Ministre,
Je me souviens très bien de ce discours. Je me souviens aussi de l’indignation qu’il avait suscitée. Et moi, personnellement, en relisant ce discours, j’éprouve toujours les mêmes sentiments d’alors. Incontestablement, vous êtes un homme de culture remarquable, mais que le devoir de reconnaissance à un président a rendu la plume par trop complaisante. Donné en autodafé sans aucun scrupule pour conjurer la vindicte populaire, en homme d’honneur, vous avez tout accepté sans proférer une quelconque parole de protestation. Beaucoup auraient mis un terme à toute relation avec un chef aussi déloyal. Mais, vous êtes avant tout un « Torodo », et que votre éducation n’intègre pas la trahison. Et malgré les avanies, vous restez au service de ce chef, même dans son cinglant revers de fortune. Je vous admire.
Votre discours indigne par la part belle que vous faites à votre chef alors qu’il était manifestement coupable de cette catastrophe. La chronologie des faits l’incrimine totalement. Je ne reviens pas sur les erreurs de jugement et sur les mauvaises décisions qui ont favorisé une pareille hécatombe. Pendant que tout le peuple du Sénégal s’afflige de la perte de vie humaine, votre interpellation donnait l’impression de l’absoudre de toute faute, mais dans votre lancée — chose impardonnable —, vous sembliez l’encenser, le mettre au pinacle.
Si jusqu’à ce jour, M. le Ministre, vous ne comprenez toujours pas la colère du peuple, je pourrais penser que vous êtes un grand naïf. Ayant lu pratiquement tout ce que vous avez écrit et étant convaincu que le Sénégal perd en vous le meilleur ministre de la Culture, je crois plutôt que vous avez sombré, en faisant un peu trop confiance à un chef trop « politique ».
La colère du peuple est encore beaucoup plus tenace aujourd’hui qu’hier à cause des multiples trahisons et reniements qu’il subit de la part de votre chef qui lui avait promis la rupture part rapport à Wade. Au final, à l’épreuve des faits, il fait mille fois pire que Wade. Trahison de respecter sa promesse sur le mandat de 5 ans répétée partout au Sénégal et dans le monde. Trahison de sa promesse de combattre la dévolution monarchique. On se retrouve avec la dévolution dynastique. Trahison de sa promesse de ne jamais créé un Karim Wade. On se retrouve avec Aliou CDC, Aliou Petrotim, Aliou BDK, Aliou Guediawaye, Aliou AMS etc. Comme disait Idrissa Seck qui connaît mieux que vous Macky Sall et Abdoulaye Wade: Macky a tous les défauts de Wade sans avoir aucune de ses qualités. Remarque: Macky a été fabriqué par Idy et Wade. Vous feriez mieux de faire preuve du même courage que M WONE, alors ministre,qui a dit ses Vérités crues au Président Wade au point que la presse attribuait son limogeage à la Vérité de ce discours. C’est comme cela qu’il faut agir quand on aime quelqu’un, à fortiori un Président. Qui aime bien châtie bien. C’est simplement malheureux que Wade n’en avait pas fait un Supra ministre conseiller attitré auprès du PR suite à son discours et avait fléchi devant les médiocres manipulateurs incompétents doungourous qui l’entouraient. Ce sont ces mêmes médiocres incompétents doungourous qui ont provoqué sa séparation avec Idy, son homme le plus fidèle et loyal, compétent et vertueux qui l’avait porté tout seul au pouvoir en 2000. Bilan: comment Wade a fini avec ces médiocres incompétents doungourous?
A Baba, permettez-moi, pour ma part, de sortir d’un repli ponctuel, pour vous dire qu’après avoir lu ce discours, que je n’avais pas suivi à l’époque, et en tenant compte des charges rédhibitoires à votre égard, je pense que les critiques contre vous ont ete exagérées. Il y a dans ce discours, bien rédige du reste, les appels qu’il fallait à la prise de conscience, à l’introspection, au plus jamais ça. Il y a un appel à la solidarité. À l’élévation.
Oui, je pense que le discours n’était pas si catastrophique qu’on a pu le croire à bien des égards du fait de la recension qui a été faite.
Bien évidemment, la phrase faisant de Wade l’incarnation des idéaux et des espoirs du Peuple me semble malvenue, dans ce contexte, comme le sont les références aux différents scrutins, lesquels ont, depuis, porte aux Affaires des « démocrates » qui n’ont pas répondu aux exigences de la gestion démocratique et transparente dont un pays comme le notre a besoin.
Encore un effort, d’autant plus qu’aucune des tares que diagnostiquiez alors n’a été résolue à ce jour.
Cela dit, je confirme le sens de ce propos: en vous lisant, je vous donne, pour ma part quitus. Pour libérer ma conscience de ce que, à la lecture de tant de commentaires sur ce fameux discours, j’avais pu croire.
Adama Gaye
Journaliste.
Ps: Reste à honorer la mémoire des victimes de la tragédie du Joola, à soutenir leurs familles, et encore à mettre en place les digues institutionnelles, sociales, infrastructurelles, pour que jamais cela ne se reproduise au Sénégal. Wassalam.
Merci à tous pour ce débat serein tel qu’on en rêve pour notre pays. Le fait de ne pas partager les mêmes opinions ou approches n’exclut pas l’écoute et l’échange. Dans mon désir de clarifier les zones d’ombres portées sur ce discours, dont je réaffirme ici la sincérité, je vais tenter d’apporter une autre part de ma vérité. Remettons nous dans le contexte: nous étions en 2002. Deux ans seulement après la première alternance tant voulue et attendue par la Nation sénégalaise. Après 26 ans de combat, le Président Wade l’a rendue possible. En 2002, il était encore porteur de si gros espoirs que le lui rappeler me paraissait indiqué tant de mauvais signes commençaient a se faire jour. Adama GAYE, je suis d’accord sur le post-scriptum. Le chantier est encore plus béant.
Je tiens à dire à Ibrahima Hane qu’il n’y a pas du « colère du peuple » au sujet de ce discours. Il y’a eu campagne médiatique et règlements de comptes. J’en dirai plus le moment venu. Si j’ai attendu quinze années pour laver mon honneur, c’est parce que j’ai considéré que le deuil de la Nation pour les 2000 morts passe bien avant les petites chicaneries politiciennes dont j’ai pris le temps d’identifier tous les protagonistes. Dieu est avec les patients!
baba, arretes de manipuler les sénégalais ,on te connait depuis le cour secondaire sacré-coeur…..
Bla bla bla après direct la guillotine.
En réalité le renégat Amadou Tidiane Wone sait que MOI Lemzo je l’ai découvert et déshabillé en étalant chaque jour ses mensonges et ses manipulations ! Dire que ce sinistre monsieur a été ministre de la République, grassement payé, logé, nourri, blanchi, protégé, véhiculé… Et pourtant il ne peut pas citer UNE SEULE réalisation à son actif au profit du pays et du peuple ! Une seule… J’ai démasqué cet imposteur de la morale et de la religion depuis qu’il s’est vendu lamentablement à Wade et qu’il a participé à la plus grande tragédie de notre histoire récente : l’assassinat des 2000 sénégalais du Joola ! Ce vaurien indigne est hanté par les cadavres de ses victimes et depuis plus de 20 ans, il essaie d’oublier, de nier, de passer à autre chose, de divertir, de faire le malin et… de se prostituer encore… Tout ça pour ne plus avoir à penser aux victimes du Joola qui le regardent encore la nuit du fond de l’Océan ! Le seul combat de Amadou Tidiane Wone aujourd’hui (au lieu de nous rabâcher encore malhonnêtement son faux discours de l’époque) devait être le renflouement du bateau pour enfin donner une sépulture digne à ses 2000 victimes. S’il se dit croyant sincère ça devait être son seul combat, le seul sujet de ses écrits, sa seule préoccupation actuellement ! Mais non ! Son soutien récent et intéressé au pire opposant immoral de l’histoire du Sénégal, un politichien menteur, un ethniciste séparatiste, un polygame adultère et un manipulateur insurrectionnel, nous montre la face hideuse de Amadou Tidiane Wone ! Sonko Sodomiseur et Amadou Tidiane Wone se ressemblent si biir ak si bitti, donc ils s’assemblent pour leurs monstruosités… Mais ce pays s’appelle le Sénégal, qui veut le détruire par le mensonge, périra par la vérité…