La rencontre entre le gouvernement, représenté par le ministre de l’Éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam, et les responsables de Yavuz Selim Sa, hier, s’est soldée par un échec. Ces derniers ont boudé la réunion après que le ministre a déclaré que l’État retenait l’option de mettre le groupe scolaire en question sous administration provisoire.
Le journal Libération rapporte que lorsque le ministre de l’Éducation nationale a remis sa proposition sur la table, Madiambal Diagne, le président du Conseil d’administration de Yavuz Selim Sa, a failli s’étrangler. «Nous sommes surpris et étonnés. Les magistrats qui sont autour de cette table savent que ce que vous proposez est illégal», a-t-il asséné au nez de Serigne Mbaye Thiam, qui avait à ses côtes ses principaux collaborateurs.
«La vérité est que Erdogan…»
Madiambal Diagne ne s’en est pas arrêté à renvoyer son interlocuteur dans les cordes. Libération informe qu’il a tenu à rappeler au ministre les termes de la contreproposition de Yavuz Selim Sa, formulée lors de la précédente rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
Il dit : «Nos partenaires français avaient accepté malgré tout de céder leurs parts à des Sénégalais connus du milieu, à savoir Moustapha Guirassy de l’Iam et Moustapha Sène qui a un centre de formation. Le reste du capital devait être cédé au personnel et nous avons envoyé le schéma retenu ce weekend.»
Étalant sa déception et son courroux, Madiambal Diagne conclut : «Lorsque nous venions ici, nous croyions que c’était pour acter cette proposition. Mais vous nous montrer que vous agissez avec un pistolet sous la tempe. La vérité est que Erdogan (président de la Turquie) a refusé de valider ce que nous avions retenu. Donc, nous n’avons plus rien à dire.»
C’est ainsi que, selon Libération, la délégation de Yavuz Selim Sa a quitté la salle. Le journal indique que Madiambal Diagne, en prenant congé, n’a pas manqué de signaler que l’État serait responsable du sort des 517 employés et des 6000 élèves, dont 3000 boursiers, du groupe Yavuz Selim.
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De toute façon, dire que Madiambal Diagne a joué un double jeu dans cette affaire YAVUZ SELLIM pour facilité la chose dans l’intérêt de l’État reste et demeure une réalité absolue.