Plus de 200 mille Sénégalais souffrent de troubles psychiques. C’est ce que révèle Pr Aïda Sylla, chef de la Division santé mentale au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Elle s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale. D’après la psychiatre, il y a des personnes qui sont malades mais qui continuent d’apprendre un métier, d’étudier ou de travailler. Donc, elles trainent la maladie avec elles. «Il y a d’autres qui présentent des troubles mais qui n’iront pas à l’hôpital. Les dépressifs ne viennent pas souvent à l’hôpital parce que ce sont des malades qui ne font pas beaucoup de bruit. Ils sont calmes même s’ils sont tristes. Ceux qu’on amène, ce sont ceux qui sont agités, qui font du bruit et qui cassent des choses», lance-t-elle.
Par ailleurs, la spécialiste note que les secteurs les plus touchés sont ceux où les gens travaillent de nuit, où les mesures de sécurité sont très strictes. Et où les liens de travail ne sont pas clairement définis.
Walfnet
Comme toujours, on parle des dépressifs que quand il y a la journée mondiale. Le reste du temps on s’en soucie pas du tout.
Notre société est un nid de dépressifs. Dans la famille, le travail, le milieu rural… il y a de la tension et des désirs inassouvis alors comment ne pas être dépressif.