Les Boulangers dénoncent l’implantation d’une unité industrielle qui met en péril leurs entreprises

Les Boulangers du Sénégal regroupés autour du cadre unitaire des syndicats d’ouvriers du Sénégal sont contre la politique menée par l’Etat dans ce secteur dont l’objectif est de démanteler les 523 unités existantes qui ont contribué à la création de richesse, au développement socio économique du pays par des efforts d’investissements massif depuis 30 ans. A en croire les acteurs, plus de 150 000 familles vont se retrouver dans la misère au seul profit d’un magnat qui a installé une chaine industrielle qui a une capacité de produire l’équivalence des quantités produites par ces 523 unités avec un effectif de travailleurs très réduit et une masse salariale inférieure à la moyenne.

Ils ont indiqué que «cette unité industrielle, installée à Hann près du journal le Soleil, est fonctionnelle depuis 4 à 5 mois ».

Selon eux, ce système de robotisation va mettre en péril la survie de ces entreprises et de surcroit la perte de milliers d’emplois. «Ces fours en tunnel, dont la capacité de production est estimée à 4000 pains par heure, emploient au bas mot 15 travailleurs répartis en deux quarts, le danger il est réel il n’y a pas de doute» a révélé, ce mercredi 20 octobre, au cours d’une rencontre avec la presse, le Secrétaire général de l’Union des Syndicats Démocratiques du Sénégal (USDS), Mamadou Dramé.

Le représentant du Secrétaire général de l’UNSAS, Bourama Diallo estime que «si cet appareil là vient pour renforcer la vision définie par les autorités pour développer l’emploi au Sénégal, cet technologie est la bienvenue mais si c’est l’inverse, au lieu de créer des emplois, ça réduit le nombre d’emploi dans notre pays, nous n’en voulons pas». Parce que, dit-il, «nous considérons que c’est prématuré. Nous ne sommes pas encore à ce stade de développement où il est nécessaire d’installer des robots pour remplacer l’homme. Pour nous le facteur humain est extrêmement important».

Mamadou Dramé d’ajouter: «nous ne disons pas non à l’avancée mais il doit réguler de la même manière que les boulangeries traditionnelles. Ce qui sont autour de ces machines n’ont jamais touché une farine, c’est donc la corporation qui risque d’être à nue».