Le Premier ministre Mahammed Dionne a invité mardi le secteur privé à prendre le relais de l’Etat, dans le domaine de l’investissement public, afin d’accélérer l’intégration de l’économie sénégalaise à l’économie mondiale.
« Après les efforts substantiels de l’Etat en matière d’investissement, il est nécessaire pour le secteur privé de prendre le relais », a dit M. Dionne en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.
« Notre pays a encore besoin de plus d’investissements privés pour accélérer (…) son intégration à l’économie mondiale. Des partenariats renforcés, en joint-ventures, entre les investisseurs étrangers et le secteur privé national devraient offrir à notre pays de nouvelles opportunités de créer des moteurs d’exportation », a-t-il ajouté.
Selon le Premier ministre, le Sénégal mise sur les investissements directs étrangers pour promouvoir sa « recherche-développement, le transfert et la diffusion des technologies ».
Le capital étranger peut aider « à la modernisation et au développement d’unités de productions locales », mais aussi faciliter le « relèvement du niveau de qualification du capital humain », a poursuivi Mahammed Dionne, qui a été nommé de nouveau à la tête du gouvernement, le 5 septembre dernier, après en avoir démissionné la veille.
Selon le Premier ministre, le volume des investissements directs étrangers au Sénégal a augmenté durant « ces dernières années, en passant de 160 milliards de francs CFA en 2011 à 242 milliards en 2016 ».
Il assure que des « des mesures plus hardies seront prises pour encourager le développement d’agropoles, de plateformes industrielles (…) de transformation agroalimentaire et halieutique, de hubs miniers, de services et d’industries touristiques ».
« Il y a (…) de fortes attentes, et ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu. C’est pourquoi un accent particulier sera mis sur l’accélération des réformes structurelles et sectorielles, notamment celles portant sur (…) le cadre juridique des partenariats public-privé et la poursuite de la simplification de la fiscalité », a ajouté Mahammed Dionne.
aps.sn