Au Burkina, les horaires de travail dans l’administration publique ont été allongés de 30 minutes depuis le 1er janvier. La journée de travail s’étend de 7h30 à 16h avec 30 minutes de pause au lieu de 7h à 15h30 auparavant.
Le gouvernement justifie ces changements par les retards et le manque de rendement. Si le réaménagement est salué par les travailleurs et les usagers des services publics, ils pointent du doigt la pause de 30 minutes jugée « trop courte » et source de « fatigue » pour les agents.
Sylvie Kabore, archiviste et mère de trois enfants, peine à concilier travail et vie familiale. Contrainte de se présenter à 7h sur son lieu de travail, elle doit aussi déposer ses enfants à l’école à la même heure.
Comme elle, 50% à 65% des fonctionnaires au Burkina arrivent en retard compte tenu de leur rôle de parents d’élève et la distance maison-bureau, explique Jacques Dingara, secrétaire permanent de la modernisation de l’administration au ministère de la fonction publique.
L’instauration de la cantine, le transport des agents et les latrines adaptées dans les bureaux, des mesures qui devaient faciliter la mise en œuvre de la journée continue n’ont cependant pas été respectées par le gouvernement. Adama Kargougou, conseiller fiscal et usager des services du Trésor, reconnait les faiblesses des horaires mais apprécie le changement.
Selon une évaluation du gouvernement, la journée de travail en continue a favorisé plus de présence dans les services.
Bbc