XALIMANEWS : La Société Financière Internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, fait des progrès remarquables en Afrique subsaharienne. Elle mise sur l’emploi, la mobilisation du privé, la réduction du « gap » en infrastructures et la relance du secteur agricole par la technique de l’Agrobusiness
L’IFC représente environ 4 000 employés à travers le monde, dont 470 en Afrique, répartis entre 24 bureaux. Elle dispose des hubs régionaux à Dakar, Johannesburg et Nairobi. Ses engagements annuels à long terme ont connu une nette augmentation sur les quinze dernières années, passant de 150 millions de dollars en 2003 à environ près de 4 milliards en 2017. En 2003, l’Afrique ne représentait que 3 % des engagements totaux de l’IFC. Entre 2007 et 2017, ces engagements ont augmenté de 10 % à 20 %. L’IFC cherche notamment à combler le gap en infrastructures, car les besoins en investissements atteignent environ 100 milliards de dollars par an, mais, à ce jour, moins de 50 % de ces besoins sont comblés. 650 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et 350 millions à l’eau potable. Or, il n’y a pas de développement sans infrastructures
Un des piliers de sa stratégie consiste à appuyer le secteur réel, à travers le financement des PME et de l’agrobusiness. Le secteur de l’agriculture fournit environ 60 % des emplois en Afrique et représente la principale tranche du PIB des pays. Par ailleurs, la demande en produits alimentaires devrait croître de 70 % en Afrique d’ici à 2 050. Dès lors, développer l’agrobusiness offre l’opportunité d’améliorer le bien-être des populations en créant un marché de plusieurs milliards de dollars qui garantira la sécurité alimentaire. Pour que cela se réalise, il faudra améliorer l’accès aux financements dans cette filière, mettre en place les infrastructures appropriées, intégrer les nouvelles technologies et enfin améliorer l’automatisation et l’irrigation. Il reste donc beaucoup à faire !
En Côte d’Ivoire, leur appui à l’entreprise Cargill et à la Société Ivoirienne de Banque (SIB) a permis de financer les coopératives de cacao pour acquérir du matériel lourd, en mettant à leur disposition un financement à moyen terme et ce, pour la première fois.
Traditionnellement, Cargill fournit une assistance pré-récolte aux producteurs pour l’acquisition d’intrants, mais les coopératives ne disposaient pas de financements à moyen terme, ce qui rendait impossible l’acquisition des équipements nécessaires à la collecte du cacao.
Parallèlement, les banques n’étaient pas désireuses de prêter à moyen terme à des coopératives dont les capacités de gestion n’étaient pas assurées. Avec son outil Business Edge, pour renforcer les capacités des PME, l’IFC a soutenu la « Coop Academy », un programme qui forme les coopératives en gestion, en finance et en techniques agricoles. Elle a permis aux coopératives d’acquérir les techniques de gestion pour réduire leurs coûts et améliorer leur profitabilité, donc pour augmenter leurs revenus et leurs capacités à rembourser les prêts bancaires obtenus de la SIB. Ce programme a déjà formé 320 responsables de coopératives sur les trois dernières années.