Elles ont été exécutées samedi par des hommes armés, à Bofa, un village situé près de Ziguinchor, la principale ville du sud du Sénégal.
Ce bilan a été fourni par une source militaire contactée par l’APS, l’agence de presse officielle du Sénégal.
La même source, qui a requis l’anonymat, fait également état de cinq personnes grièvement blessées.
Elle affirme que les victimes, des jeunes, étaient parties couper du bois à Bofa, un village de la commune de Boutoupa Camaracounda.
Des sources hospitalières ont également fait état de 13 personnes tuées. Selon elles, neuf autres personnes grièvement blessées ont été acheminées à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Elles affirment que certaines victimes ont été égorgées, et que les corps des autres ont été criblés de balles.
Des groupes rivaux
Ce drame survient quelques heures après l’annonce, par les autorités sénégalaises, de la libération de deux prisonniers membres de la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Arrêtés par l’armée, les deux combattants du MFDC étaient détenus dans un cantonnement militaire. Ils seraient proches de Salif Sadio, le leader de l’un des groupes rivaux du MFDC.
Ils ont été libérés à la suite d’un accord signé à Rome en décembre dernier, entre l’Etat du Sénégal, les indépendantistes du MFDC et la communauté de Sant’Egidio.
Des « progrès substantiels »
Un acte similaire a été perpétré en 2011 par des hommes armés à Diagnon, un village situé dans la région de Ziguinchor. Onze personnes parties chercher du bois avaient été exécutées par des individus armés.
Dans son message de fin d’année, Macky Sall, le chef de l’Etat sénégalais, a invité les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance à poursuivre le dialogue pour consolider la paix dans le sud du pays.
« Consolidons la paix, car nos progrès sont déjà substantiels, par le dialogue confiant que nous avons poursuivi toutes ces années avec le soutien constant des facilitateurs, que je salue et apprécie », avait-il dit le 31 décembre 2017.
bbc
J’entends déjà des voix s’élever et demander que la méthode forte soit prestement et massivement utilisée pour venger les 13 personnes tuées. Nous comprenons la rancœur, la douleur et l’exaspération de ces voix. Cependant, toute réponse apportée dans la précipitation pourrait réveiller les démons de la lutte armée et contribuer à la complication d’un problème déjà complexe. Les acteurs, les enjeux et les intérêts en présence dans le conflit qui secoue la région naturelle de Casamance sont multidimensionnels et très complexes. Il ne faudrait pas en rajouter alors que la longue accalmie laisser entrevoir le bout du tunnel. Il ne faut jamais oublier que le problème en région naturelle de Casamance est d’abord politique. Par conséquent, la voie politique et négociée serait le chemin le plus indiqué pour sa résolution définitive dans le respect et la préservation de la dignité de chacune des parties en présence. Entre nous sénégalais, il ne saurait avoir de vainqueurs et de vaincus.
Pour aller au-delà des clichés et avoir une idée plus précise sur les tenants et aboutissants ainsi que l’évolution de ce conflit, nous vous recommandons la lecture des deux ouvrages, très instructifs, ci-après :
Me Boucounta Diallo (2009) : « La crise casamançaise : problématique et voies de solution », Éditions Harmattan
Xavier Diatta (2017) : « Fiju di Terra; la crise casamançaise racontée à mes enfants », Editions Injé Ajamaat & Kmanjen
Ibrahima Sadikh NDour
Un sérère bon teint qui ne souhaite que du bien à tous ses cousins de la région naturelle de Casamance.
Bien dit. Rien à ajouter sinon que suivre vos recommandations. Merci
S’attaquer à de pauvres innocents, comme ça !
Ces maquisards du MFDC sont vraiment des lâches. Autrement, ils se seraient plutôt attaqués aux soldats de l’Armée Sénégalaise, comme eux.
Sont vraiment des lâches ces gens-là. Complètement dépourvus d’honneur et de dignité.
Négocier Oui mais avant il faut rétablir l’ordre car ce n’est plus un problème politique a partir du moment ou des jeunes qui n’ont aucun rapport avec les institutions que combattent ce mouvement sont lâchement assassinés.
Il s’agit d’un rapport de force sur le terrain puis sur la table de négociation, il me semble qu’on n’a pas besoin de lire une bibliothèque pour le comprendre.
Mon coeur saigne ,mes intestins sont au dehors une rébellion ça se mâte y’a pas de sentiment .l’armée sénégalaise pèse plus que la rébellion, nous les matons la communauté internationale va condamner 1,2,3 jours et après basta la vie continue . . .
Mes frères on a déjà trouvé les coupables alors que nous ne connaissons pas le fond de cette histoire…
Rien ne nous dit que c’est le MFDC…donc soyons vigilant…
Des bandes armées infestent la zone sud et se livrent au trafic du bois de venne et du charbon…
Prions que les ames de nos frères défunts reposent en paix et que les coupables soient trouvés et traduis en justice…
Mais au fait qu’est qui est à l’origine de cette rébellion ?