Les Etats-Unis vont geler plus de la moitié de leurs versements prévus à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, soit environ 65 millions de dollars.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres redoute une importante crise humanitaire.
Sur les 125 millions de dollars de contribution volontaire attendue en 2018, Washington confirme l’envoi d’une première tranche de 60 millions pour payer notamment les salaires dans les écoles et le système de santé en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Le gel des 65 millions restants inquiète le secrétaire général des Nations Unies.
Je suis très préoccupé et j’espère vivement qu’à la fin, les États-Unis pourront maintenir ce financement. Cette agence n’est pas une institution palestinienne, elle a été créée par l’ONU et elle fournit des services essentiels aux réfugiés palestiniens dans les territoires occupés, en Jordanie, en Syrie et au Liban. Et il y a aussi une préoccupation humanitaire sérieuse, et à mon avis c’est une opinion partagée par la plupart des observateurs internationaux, y compris les israéliens. Si l’agence n’est pas en mesure de continuer à opérer, il y’ aura un très, très grave problème et nous ferons tout notre possible pour éviter que cela arrive Antonio Guterres., SG ONU.
Le département d’Etat précise que la contribution américaine n’a pas été annulée, elle est gelée jusqu’à nouvel ordre. Une décision que condamne Wasel Abou Youssef membre de l’organisation de libération de la Palestine.
« Voici le vrai problème, la soi-disant affaire du siècle qui vise à supprimer les droits des Palestiniens. Le président Trump a annoncé que Jérusalem était la capitale de l’occupation israélienne, mais c’est une violation de la loi et des accords internationaux, dans le but d’écarter l’idée que Jérusalem sera la capitale définitive de la Palestine. Jérusalem sera toujours la capitale de la Palestine. L’autre problème est qu’il cherche à couper l’aide à l’agence et à mettre plus de pression pour supprimer le droit des refugiés de retourner chez eux. »
La diplomatie américaine ne cesse de critiquer l’ONU depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, elle appelle à revoir en profondeur la manière dont l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens fonctionne et son financement.
Washington demande à d’autres pays de contribuer davantage, car les Etats-Unis ne veulent plus fournir à eux seuls 30% des fonds de cette agence.
Bbc