Des enquêteurs ont perquisitionné, mercredi, le siège social de Lactalis à Laval, ainsi qu’une usine du groupe à Craon. Des lots de lait contaminé à la salmonelle avaient été produits dans cette usine, infectant 37 bébés en France.
Des enquêteurs sont arrivés de façon coordonnée, mercredi 17 janvier, peu avant 09h30 au siège social de Lactalis à Laval et dans l’usine de Craon (Mayenne) d’où sont sortis les lots de lait contaminé à la salmonelle, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.
Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.
À Laval, une douzaine de gendarmes étaient présents ainsi que des enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie d’Angers, chargée des investigations, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Une dizaine de véhicules a pénétré dans le même temps sur le site de l’usine de Craon, d’où sont sortis les lots de lait infantile contaminés à la salmonelle, avec des gendarmes postés en faction aux entrées, a constaté un photographe de l’AFP.
Manque de transparence
Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d’alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier.
Lactalis s’est vu reprocher d’avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d’autocontrôles réalisés en août et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l’environnement du site et non les produits, n’a été révélée au public que début décembre.
C’est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a semé la zizanie. Le retrait s’est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant plusieurs semaines.
France 24