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HORTICULTURE La coopérative pour booster les exportations

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La coopérative de l’interprofession des filières horticoles du Sénégal a été lancée sur les fonts baptismaux Hier mercredi 27 octobre. Après deux jours de travaux, les acteurs de la filière ont adopté le modèle de la coopérative, pour aller à la conquête du marché mondial. L’objectif visé est de doubler les exportations en 2012 puis de les porter à 75000 t en 2015.

Selon le Président du conseil d’administration Cheikh Ngane, cette coopérative répond à un souci d’organisation et d’adaptation à ce qui se fait dans tous les grands pays. Il s’agit à travers cette coopérative de mettre en place un outil qui regroupe les différents maillons de la chaîne. L’intérêt principal à travers cette coopérative est d’en faire « un interlocuteur crédible de l’Etat et des autres partenaires ay développement. » Cette structure qui regroupe tous les acteurs de la filière peut leur permettre selon M. Ngane « de contracter avec les bailleurs et de gérer eux-mêmes leurs destins, en termes de gestion et de renforcement de capacités. »

Grâce à son potentiel, l’horticulture peut être un maillon essentiel de la grappe agro-industrie pour faire des pas dans l’atteinte des objectifs de la Sca, selon Ibrahima Wade. Grâce à son potentiel de compétitivité , le secteur peut influencer positivement la balance commerciale par sa participation sur le marché national. A l’exportation, elle est une source de devises et moteur d’un rééquilibrage de la balance commerciale. D’où l’importance de l’interprofession afin que « l’origine Sénégal puisse affronter les marchés internationaux de façon groupée. L’objectif est de « voir l’origine Sénégal sous un label groupé » a dit le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance accélérée, Ibrahima Wade. Mais la réussite d’un tel pari requiert de lever les contraintes auxquelles fait face le secteur, notamment la question du financement et du transport. Sur ce dernier point, la direction du port avait déjà fait une réduction de 50% sur les taxes à l’exportation des produits horticoles. Au sujet du financement Ibrahima Wade a révélé que les besoins exprimés dans le plan hort 2015 seront pris en charge dans le prochain document stratégique en cours d’élaboration. Le plan Hors 2015, dont la première phase s’étale sur trois ans, a un besoin de 7milliards de Fcfa. « Le gouvernement a déjà saisi la Bad dans ce sens, à travers le ministère des finances. Elle s’est engagée à accompagner intégralement ce financement dans le cadre du prochain DSRP » a dit Ibrahima Wade.

Le but de cette politique est d’atteindre le niveau de pays comme le Kenya, déjà bien positionné sur le marché, or le Sénégal grâce à sa position géographique présente un certain nombre d’avantages comparatifs, notamment en termes de durée et de distances. Le secteur cherche à gagner des parts sur le Kenya et à élargir son marché à « l’Europe des 27 ».

Selon Oumou Khayri Gueye Seck, le plan directeur horticole s’oriente résolument, vers la diversification et le développement des exportations pour arriver à un doublement des exportations en 2012, (elles sont estimées entre 28000 et 30000 t par les acteurs). Afin de résorber le gap entre les possibilités du pays et les performances du secteur, il faut profiter du nouveau cadre institutionnel, de l’élargissement du marché de l’Ue, du cadre incitatif de l’Uemoa, ainsi que de l’Agoa pour booster les exportations et améliorer les performances du secteur horticole. Cela passe de l’avis du ministre l’élevage par « une fédération des acteurs pour être des interlocuteurs crédibles, des forces de négociations, des partenaires dans les orientations afin que l’horticulture devienne pourvoyeuse d’emplois. » C’est à ce prix que les 75000t d’exportation pourront êtres réalisés en 2015. Aussi la ministre a-t-elle invité, au nom du Premier ministre le Cosec, le Crédit agricole et les autres administrations concernées à diligenter les solutions pour la réalisation du plan Hort 2015 et permettre au Sénégal d’intégrer le cercle des pays distributeurs de fruits et légumes frais.

Pour sa part, le directeur de l’Usaid/ Sénégal, Kevin J. Mullaly après avoir souligné « le potentiel de développement et d’exportation de la filière qui en fait un secteur privilégié de la Sca », s’est félicité de la nouvelle version du Programme national d’investissement agricole (Pnia) 2011.

Une nouvelle version qui intègre les observations et les commentaires des partenaires, lors du Business Forum de la Cedeao. Pour le directeur de l’Usaid cette nouvelle orientation participera pour beaucoup à la réduction de la pauvreté. Dans cette perspective, il a invité la primature à assurer une coordination des différentes activités du Pnia.

sudonline.sn

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