XALIMANEWS : Le ministre en charge de l’Accompagnement et de la Mutualisation des organisations paysannes, Moustapha Lô Diatta, a relevé l’importance de la numérisation dans l’amélioration des performances agricoles, au regard notamment de l’expérience du Sénégal qui a fait de l’utilisation des techniques de l’information et de la communication (TIC) un « facteur clé dans le domaine agricole ».
« Aujourd’hui, on parle de chaînes de valeur dans un environnement où beaucoup d’acteurs ne sont pas très organisés’’ et dans lequel « l’utilisation des TIC peut être une opportunité pour commencer à les organiser’’, a-t-il indiqué.
Dans un communiqué, M. Diatta a rappelé avait décidé de faire de l’usage des TIC « un facteur clé, dans le domaine agricole ».
Une option selon lui d’autant plus importante qu’ »il y avait nécessité, avec une saison pluviale de 3 à 4 mois, de créer des innovations pouvant permettre de disposer d’informations fiables pour que les producteurs puissent savoir comment maîtriser le cycle pluvial, quand est-ce qu’il faut semer, quels types de semences ou de cultures faut-il faire, quand faut-il préparer le sol et appliquer l’engrais, etc. ».
A titre illustratif, le ministre a donné les coûts-avantages de l’introduction des TIC dans différents secteurs agricoles avec un résultat des activités agricoles jugé globalement positif, à un taux de marge sur coût variable en moyenne de 88%.
Des résultats toujours positifs pour la catégorie « Grande expérience dans l’information climatique » dans l’ensemble du Bassin arachidier où il a été observé selon lui « le plus haut taux de couverture céréalière et au niveau de l’échantillon (la moyenne est de 93%) ».
Moustapha Lô Diatta a fait noter que dans ce cadre, « 67% des agriculteurs ont déclaré avoir reçu des informations sur le climat grâce aux TIC et parmi ceux-ci, 84% les ont effectivement utilisées en adaptant leurs activités agricoles : choix du type de cultures à faire (48% des agriculteurs), choix de la variété (35%) en fonction du cycle et de la durée de la campagne, choix sur les périodes des semis (12%) ».
Il a donné d’autres exemples d’utilisation des TIC dans le domaine agricole notamment, dans le pilotage de l’irrigation à travers le web, basé sur des informations collectées par des capteurs permettant de déterminer les besoins en eau des plantes à temps réel mais aussi, par des outils d’imagerie satellitaire pour l’évaluation et la quantification des ressources fourragères sur l’étendue du territoire du Sénégal.
Le ministre a indiqué que plus d’informations sur l’utilisation des TIC dans le domaine agricole pourraient être obtenues auprès de la Direction générale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), basée à Dakar.