XALIMANEWS : Les syndicats les plus représentatifs (G6), notamment le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), le Cadre Unitaire des Enseignants du Moyen Secondaire(Cusems), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (Sels/A), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) et le Syndicat National des Enseignants en Langue arabe du Sénégal (Snelas/Fc) ont décidé d’observer un débrayage demain, mercredi 28 février, suivi d’un sit-in devant les inspections d’académie (Ia) et les inspections de formation et d’éducation (Ief).
En plus du maintien du boycott des évaluations et cellules pédagogiques, selon Sud Quotidien les organisations syndicales dites représentatives appellent les enseignants à une grève totale et une marche nationale à Kaolack, le jeudi 1er mars. Pour exiger des négociations sérieuses et inclusives, l’Inter-cadre des Syndicats d’Enseignants composé du Grand Cadre, de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq), de l’intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants (Idee) et la Fédération des enseignants (Fed-er), va observer une grève totale, les mercredi 28 et jeudi 1er mars 2018 du préscolaire au moyen et secondaire.
Dans un entretien paru hier, lundi 26 février, le secrétaire général du syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) affirme que «la grève actuelle des enseignants génère un déficit moyen de 10 à 12 heures hebdomadaires, soit 48 heures mensuelles, selon les remontées d’informations». Ce qui fait dire à El Cantara Sarr : «En raison de 200 heures perdues chaque année, chaque apprenant sénégalais, notamment à l’élémentaire, qui perd en moyenne 1200 heures par cycle, effectue réellement 5 années en lieu et place des 6 années prévues au niveau de l’élémentaire. Nous assistons à une menace constante de notre école publique en faveur du privé. Ce qui favorise un approfondissement du processus de marchandisation de l’éducation».
Invitée de Rfm matin la semaine dernière, Marie Siby Faye, Conseiller technique au ministère de l’Education nationale, pense que «le mieux pour les enseignants est de retourner dans les classes, au lieu de sacrifier nos enfants. Au risque de perdre des militants au sein de leur syndicat, aucun des dirigeants syndicalistes ne veut reculer face à ce combat». Selon elle, «sur 33 accords, les 19 ont été réalisés. C’est dommage qu’ils n’en parlent pas» Diamé Sène, conseiller en éducation et formation du président de la République, va plus loin en «demandant aux syndicats la grève pendant trois ou quatre semaines pour permettre d’aboutir à de bonnes solutions».
Vous pensez que c’est normal de sacrifier les enfants sénégalais comme ça ? Pourquoi ces dizaines de « syndicats d’enseignants » si tous veulent vraiment œuvrer pour l’école ? Quand certains sont d’accord avec l’État d’autres sont contre. Et les plus radicaux sont aussi souvent affiliés à des partis politiques. C’est indigne d’instrumentaliser ainsi leur fonction d’enseignants. Des syndicats se sont formés par des groupes d’amis enseignants uniquement pour mieux faire du chantage à l’État. Eux-mêmes le disent. Le processus a commencé depuis Wade pour mieux soutirer de l’argent au Vieux. Ça continue avec Macky et ça va continuer avec le prochain président. Pendant ce temps des enseignants grévistes du public donnent des cours dans les écoles privées. C’est immoral, irresponsable, hypocrite et antipatriotique !